La Fed va continuer d'acheter chaque mois pour 85 milliards de dollars de bons du Trésor et de titres hypothécaires jugeant qu'un resserrement des conditions financières "pourrait ralentir le rythme de la reprise de l'économie et du marché du travail", a annoncé le Comité de politique monétaire (FOMC) dans un communiqué.
Le président de la Fed, Ben Bernanke à Washington |
Le président de la Réserve fédérale a toutefois rappelé qu'un ralentissement des achats d'actifs de la Fed restait possible avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse donnée après la diffusion du communiqué du FOMC.
La décision de maintenir le statu quo a surpris les analystes qui s'attendaient à une modeste réduction des injections de liquidités.
Le FOMC note dans son communiqué que l'économie a progressé à un rythme "modéré", au lieu de "modeste" comme le décrivait le précédent communiqué de fin juillet.
Mais la Fed s'inquiète du fait que "les taux sur les prêts immobiliers ont encore augmenté" et que "la politique budgétaire freine l'économie".
La Réserve fédérale souhaite diminuer ses achats car ils alourdissent considérablement son bilan puisqu'elle a promis de garder ces titres jusqu'à leur maturité et de réinvestir leurs rendements pour soutenir la reprise.
Pour Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics, "vu la bataille probable avec le Congrès sur le budget et le relèvement du plafond de la dette dans les mois qui viennent, qui va affecter l'activité économique et la confiance des ménages, le statu quo de la Fed va offrir un peu de soutien à une économie en position difficile pour aborder le quatrième trimestre".
Le communiqué de la Fed indique que "pour décider quand il réduira ses achats d'actifs, le FOMC, au cours de ses prochaines réunions, évaluera si les données économiques continuent de répondre aux attentes (...) en termes d'amélioration du marché du travail et d'objectif d'inflation à long terme".
Le taux d'intérêt sur les fonds fédéraux, principal outil monétaire de la Fed, demeure dans la fourchette de 0 à 0,25%, ajoute le FMOC qui le maintient ainsi depuis fin 2008.
Le FOMC note également que l'inflation "persiste à se situer en dessous de son objectif de 2% ce qui pourrait poser des risques pour l'économie".
La Banque centrale a aussi abaissé le 18 septembre sa prévision de croissance pour 2013 et 2014 tout en améliorant légèrement ses prévisions de chômage.
Le produit intérieur brut du pays (PIB) devrait progresser de 2,0% à 2,3% en 2013, soit 0,3 point de moins que prévu en juin, et de 2,9% à 3,1% en 2014 (-0,1 à -0,4 point par rapport à juin), estime le FOMC.
Alors que l'objectif d'inflation de la Fed se situe autour de 2%, le FOMC ne pas prévoit une inf
En pleines négociations avec la troïka de ses créanciers, le Portugal est revenu dans le viseur des marchés : l'agence de notation Standard & Poors a menacé le 18 septembre d'abaisser sa note souveraine et le pays a dû payer plus cher pour financer sa dette. Des mesures d'austérité bloquées par la Cour Constitutionnelle, des taux d'emprunt qui s'envolent sur le marché de la dette et des incertitudes sur le respect des objectifs des déficits par le Portugal ont alimenté l'inquiétude des investisseurs. Standard & Poors observe "un risque accru" que "le Portugal ne puisse pas retrouver un plein accès au marché de la dette" à la fin de son programme d'aide actuel en juin 2014 et soit obligé de recourir à "un deuxième plan de soutien". "Il y a une chance sur deux que nous abaissions la note au cours des prochains mois" si la réduction des déficits, les réformes ou les tensions politiques conduisent à des retards dans la conclusion du plan d'aide en cours depuis mai 2011, a prévenu l'agence.
AFP/VNA/CVN