Kansai Electric Power (Kepco) doit effectuer les premières manipulations requises dimanche 15 septembre vers 17h00 locales (08h00 GMT), et le réacteur numéro 4 de la centrale d'Ohi (ou Oi, Ouest) devrait être totalement stoppé lundi 16 septembre.
Toutes les centrales japonaises avaient progressivement été mises hors service sine die par précautions supplémentaires à la suite de l'accident de Fukushima causé par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le Nord-Est du Japon.
Kepco avait toutefois reçu en juin 2012 l'autorisation des autorités locales et du Premier ministre d'alors, Yoshihiko Noda, pour remettre en exploitation les réacteurs 3 et 4 d'Ohi, juste avant l'installation de la nouvelle autorité de régulation il y a tout juste un an.
L'unité 3 avait été relancée le 1er juillet 2012. Il s'agissait du premier redémarrage réel depuis l'accident de Fukushima en mars 2011 et de la fin d'une brève période sans énergie atomique. Ce réacteur a été de nouveau stoppé le 2 septembre dernier, également pour entretien régulier.
Une compagnie d'électricité de l'Ouest du Japon doit arrêter dimanche 15 septembre pour maintenance le seul réacteur en service dans l'archipel. |
Une compagnie d'électricité de l'Ouest du Japon doit arrêter dimanche 15 septembre pour maintenance le seul réacteur en service dans l'archipel. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les réacteurs japonais doivent obligatoirement être arrêtés pour une session de maintenance après 13 mois de fonctionnement en continu.
L'unité 4 avait pour sa part été réactivée le 19 juillet 2012. Une fois coupée dimanche 15 septembre, le Japon se retrouvera de nouveau totalement privé d'énergie nucléaire.
Il est matériellement impensable que d'autres réacteurs japonais soient relancés sous peu, même si des compagnies ont postulé pour que la sûreté de plusieurs installations soit certifiée par l'autorité de régulation à l'aune de nouvelles normes plus strictes entrées en vigueur le 8 juillet dernier.
Du coup, le Japon, qui avait connu une période "zéro nucléaire" (malgré un parc de 50 unités) de mai à juillet 2012, va se retrouver dans la même situation. Si les compagnies parviennent néanmoins à fournir assez d'électricité, c'est qu'elles font turbiner à plein régime des centrales thermiques (dont une partie ont même été réactivées spécialement) et que les consommateurs font des économies.
Aucun réacteur nucléaire ne peut désormais redémarrer tant que l'autorité nucléaire ne s'est pas prononcée sur sa sûreté.
Kansai Electric a d'ores et déjà déposé des dossiers pour que la sûreté des réacteurs 3 et 4 d'Ohi soit certifiée au plus vite afin de les relancer après les opérations d'entretien régulier. Des travaux sont prévus pour qu'ils soient mis en conformité avec les nouvelles normes imposées par l'autorité elle-même.
Le rôle de cette dernière n'est toutefois pas de décider de relancer des réacteurs mais d'établir un jugement sur leur sûreté. La décision finale d'autoriser la redémarrage revient au pouvoir politique.
Le gouvernement de droite de Shinzo Abe est pour sa part favorable à la réactivation des réacteurs du pays, mais assure qu'il se conformera à l'avis de l'autorité, statutairement indépendante.
AFP/VNA/CVN