COVID-19/États-Unis
La Californie referme une partie de son économie

Le gouverneur de Californie a ordonné lundi 13 juillet de refermer de nombreux commerces et lieux publics face à la hausse rapide du nombre de nouveaux cas de COVID-19, en particulier dans la région de Los Angeles, où la prochaine rentrée scolaire se fera en ligne.

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Une unité COVID-19 au United Memorial Medical Center de Houston, au Texas, le 2 juillet.

La Californie avait été le premier État à imposer un confinement général en mars mais le nombre de cas continue d'exploser depuis plusieurs semaines et s'établit à près de 330.000, dont plus de 7.000 morts.

Pour endiguer le phénomène, le gouverneur Gavin Newsom a annoncé lundi 13 juillet l'élargissement à tout l'État de la fermeture des bars, salles de restaurant en intérieur, cinémas, zoos et aquariums, des restrictions qui s'appliquaient déjà dans des zones particulièrement touchées par le coronavirus.

Il a aussi décidé de fermer de nouveau une série de commerces et services dans une trentaine de comtés à risque, dont Los Angeles. Ces dernières restrictions concernent environ 80% des 40 millions d'habitants de Californie et portent pour l'instant sur les centres commerciaux, les salles de sport, les cérémonies religieuses, les bureaux pour les "secteurs non essentiels" ainsi que les coiffeurs et salons d'esthétique.

À Los Angeles, les 600.000 élèves ont également appris lundi qu'ils ne retourneraient pas à l'école mi-août comme prévu et commenceraient les cours à distance.

Regain 

Dans tout le Sud et l'Ouest des États-Unis, des maires envisagent d'aller plus loin et de décider un reconfinement, mais des désaccords politiques entre les différentes juridictions empêchent une réponse unifiée et cohérente.

De son côté, le président Donald Trump maintient sa ligne : "Quand on teste, on crée des cas", a-t-il déclaré lundi 13 juillet.

Alors que des reconfinements ont été ordonnés ces derniers jours à Melbourne en Australie et Lérida en Espagne, de telles décisions restent rarissimes dans le pays le plus touché de la planète, où un regain a lieu depuis juin.

Des responsables de l'agglomération de la plus grande ville du Texas, Houston, qui compte environ autant d'habitants qu'à Melbourne (4,7 millions d'habitants), ont appelé à un nouveau confinement après la détection de 1.600 nouveaux cas en 24 heures, soit sept fois plus que le niveau qui avait poussé Melbourne à reconfiner.

"Si j'étais le gouverneur, je fermerais tout pendant deux semaines afin d'enlever de la vigueur à ce virus", a déclaré ce week-end le maire de Houston, Sylvester Turner.

Mais le gouverneur du Texas, le républicain Gregg Abbott, n'a pas cédé à la pression, du moins pas encore.

"C'était notre dernière meilleure chance de ralentir l'épidémie de COVID-19", a dit le gouverneur à propos de sa décision récente de rendre le masque obligatoire dans les lieux publics, mesure à laquelle il avait longtemps résisté. "L'étape suivante sera le confinement", a-t-il prévenu.

Le Texas avait commencé à rouvrir parmi les premiers aux États-Unis, le 1er mai. Les bars avaient rouvert le 22 mai mais le gouverneur a dû les refermer un mois après, et il a rendu obligatoire le port du masque le 3 juillet.

"J'ai envie de dire non, pas de reconfinement", dit dans un parc de Houston, lundi, Linda Padovani, une retraitée qui ne veut pas que le mariage de sa nièce soit annulé.

"Est-ce qu'on veut le donner à nos grands-parents?" demande plus loin un trentenaire, Charles Himes, sans masque mais en faveur d'un reconfinement. "Je n'aime pas l'idée, j'aime bien sortir, mais s'il faut rester chez soi, alors il faudra le faire".

Lits occupés 

En Floride, autre État problématique, plus de 15.000 nouveaux cas ont été rapportés dimanche, un record, et le nombre de décès a également commencé à augmenter.

Le chef de l'exécutif de l'État, le républicain Ron DeSantis, a jusqu'à présent refermé les bars mais refusé de rendre obligatoire le port du masque ou de redéclencher des confinements dans toute la Floride, s'en remettant aux responsables des villes et des comtés.

"C'est hors de contrôle", a dit le maire de Miami, Francis Suarez, sur CNN, ajoutant que les hôpitaux n'étaient toutefois pas encore débordés. Quant à un reconfinement, "nous devons l'envisager".

Les disputes entre les multiples échelons de responsabilité, dans un pays hautement décentralisé, sont légion. En Californie, l'ordre initial de masque obligatoire s'était heurté au refus de certains shérifs d'en contrôler l'application.

À Atlanta, en Géorgie, autre État du Sud où l'épidémie s'envole, c'est l'inverse: la maire a ordonné le port du masque, mais le gouverneur, un républicain, a rétorqué que cet ordre "n'était qu'une consigne - à la fois non contraignante et légalement inapplicable".

AFP/VNA/CVN

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