>> La Bourse de Paris en baisse, sensible aux indicateurs macroéconomiques
>> La Bourse de Paris refroidie après la contraction de l'activité du secteur privé
>> Paris ou Londres ? Le match des places financières relancé
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 a gagné 15,42 point à 6.753,97 points. La veille, la place parisienne avait clôturé en hausse de 1,04%, terminant la dernière séance de novembre avec un indice qui a bondi de 7,5% sur le mois.
"C'est surtout le discours de Jerome Powell qui guide la tendance du jour" car "la question de quand la Fed va commencer à ralentir ses hausses de taux est la seule chose qui intéresse les investisseurs", estime Lionel Melka, directeur de la recherche à Homa Capital. "Et on dirait que ce point est arrivé."
La patron de la Réserve fédérale américaine a indiqué mercredi 30 novembre après la clôture des marchés européens une possible modération des hausses de taux dès décembre, tout prévenant que le travail était loin d'être terminé : "l'inflation reste bien trop élevée", a-t-il martelé.
Les indices de Wall Street ont bondi de 2% à plus de 4% dans la foulée de cette déclaration et sur le marché obligataire les taux d'intérêt des Etats européens refluaient nettement. Le taux de la dette française à dix ans a terminé à 2,26%, contre 2,40% la veille.
Après un début de séance en nette hausse, la Bourse de Paris a ralenti : l'élan s'est essoufflé face à des données macroéconomiques peu réjouissantes. L'activité générale de l'industrie manufacturière américaine s'est contractée au mois de novembre, une première depuis mai 2020, au plus fort de la pandémie de COVID-19, l'indice de la fédération professionnelle ISM.
En France, l'activité manufacturière a continué à se contracter en novembre, toutefois moins fortement que le mois précédent, tandis que les tensions inflationnistes ont montré des signes d'atténuation, selon des données du cabinet S&P Global. "Le pense que les marchés n'a pas encore pris en compte la récession de 2023", souligne Lionel Melka. Les investisseurs font donc preuve d'un peu de prudence face à des indicateurs annonciateurs de récession.
La "tech" en haut du CAC 40
Le secteur technologique a profité de la baisse des taux obligataires. Dassault Systèmes a bondi de 4,52% à 36,67 euros, Capgemini de 4,44% à 178,60 euros, Teleperformance de 2,69% à 221,20 euros et Soitec de 4,56% à 160,55 euros.
Pierre et Vacances repasse dans le vert
Le groupe Pierre et Vacances, numéro un européen des résidences de loisirs, a renoué avec les profits lors de son exercice 2021/2022, grâce notamment à de nouveaux investisseurs. Son action a grimpé de 8,11% à 0,92 euros.
Résultats positifs pour Valneva
Le laboratoire franco-autrichien de biotechnologie Valneva a rapporté des résultats positifs concernant l'étude clinique sur l'efficacité de son vaccin contre la maladie de Lyme, développé avec l'américain Pfizer. Son action est montée de 8,08% à 6,77 euros.
Bruxelles s'intéresse à Vivendi et Lagardère
La Commission européenne a annoncé mercredi 30 novembre l'ouverture d'une "enquête approfondie" sur le projet de rachat du groupe de médias français Lagardère (+2,81% à 19,75 euros) par son compatriote Vivendi (+3,78% à 8,90 euros), estimant que l'opération risquait de réduire la concurrence dans l'édition de livres et de magazines.
EDF : point d'étape de l'OPA
L'Etat français a dépassé le seuil des 90% des droits de vote d'EDF, selon un document de l'Autorité des marchés financiers (AMF). En pleine OPA sur l'énergéticien, l'Etat doit encore acquérir près de 5% du capital pour engager le retrait de cote de l'entreprise.
AFP/VNA/CVN