La Bourse de Paris subit sa plus forte chute (-4,14%) depuis le Brexit

La Bourse de Paris a plongé de 4,14% vendredi 6 mars, dans un marché paniqué tant par la chute brutale des cours du pétrole que par la propagation de l'épidémie de coronavirus sur le sol américain, faisant craindre un impact économique non négligeable sur les États-Unis, jusqu'alors épargnés.

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Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense.
Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a chuté de 221,99 points à 5.139,11 points, dans un volume d'échanges toujours extrêmement étoffé de 7,6 milliards d'euros. La veille, il avait déjà fini en nette baisse (-1,90%). Il s'agit du plus important plongeon de l'indice sur une séance depuis le 24 juin 2016, au lendemain du référendum sur le Brexit. Le CAC 40 a dévissé jusqu'à 5.117,57 points, un plus bas depuis plus d'un an. Au cours de la semaine écoulée, il a perdu 3,22%. Depuis le 1er janvier, il a chuté de 14,03%.

"Un thème est venu s'ajouter à celui du coronavirus, celui du pétrole, dont les cours aux États-Unis ont atteint un plus bas depuis août 2016" et depuis juin 2017 à Londres, a souligné Alexandre Baradez, analyste chez IG France. Dans leur sillage, "les matières premières baissent, faisant pression sur toute la cote", a-t-il complété. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et son principal allié russe ne sont pas parvenus vendredi 6 mars à s'entendre pour amplifier leurs baisses de production afin d'enrayer la chute des cours du brut affectés par l'épidémie de nouveau coronavirus.

Par ailleurs, "le gros point d'interrogation des marchés est de savoir comment va évoluer la situation aux États-Unis", selon lui. Pour l'heure, le pays est relativement épargné par la propagation du nouveau coronavirus. Un total de 273.000 nouveaux emplois ont été créés en février aux États-Unis, selon les données du département du travail publiées vendredi, venues contredire les attentes des économistes.

Le déficit commercial américain a en outre baissé de 6,7% en janvier sous l'effet d'une nette diminution des importations de biens en provenance du Canada et de Chine, selon les données du département du Commerce publiées vendredi 6 mars. Mais même si Donald Trump s'est voulu rassurant vendredi, assurant que les marchés allaient "rebondir" et appelant la Fed à de nouveau abaisser ses taux pour stimuler l'économie, son principal conseiller économique, Larry Kudlow, a reconnu que l'économie américaine "devrait ralentir au prochain trimestre".

"Le risque est que le marché s'enferme dans quelque chose qui reste baissier durablement, or on s'approche de cette situation dangereuse" puisque les pertes cumulées de l'indice parisien depuis ses plus hauts du 19 février frôlent désormais les 17%, à quelques points de pourcentage des 20% de baisse qui caractérisent un "bear market" ou marché baissier, a complété M. Baradez.

Hécatombe parmi les pétrolières

Les valeurs pétrolières ont payé le plus lourd tribut, à l'instar de Vallourec (-14,06% à 1,38 euros) ou TechnipFMC (-8,07% à 11,28 euros). Total s'en est tiré relativement mieux (-4,87% à 37,15 euros). Airbus a continué à souffrir (-7,63% à 99,50 euros) de l'impact économique du coronavirus mais Air France s'est un peu repris (+3,33% à 5,71 euros) sous l'effet de la baisse des cours du brut.

Les valeurs bancaires ont pâti également des baisses de taux annoncées par les banques centrales, ou anticipées. Société Générale a perdu 6,08% à 21,40 euros, Crédit Agricole a reculé de 3,75% à 9,30 euros, BNP Paribas s'est replié de 4,94% à 38,52 euros. Bonduelle a abandonné 3,29% à 20,60 euros, pâtissant du recul de plus de 15% de son bénéfice net lors du premier semestre de son exercice décalé 2019-2020.

AFP/VNA/CVN

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