La Bourse de Paris repasse sous les 5.000 points

La Bourse de Paris repassait sous les 5.000 points vendredi matin 24 juillet, l'escalade de tension entre les États-Unis et la Chine, les deux premières économies mondiales, n'incitant pas les acheteurs à prendre de risque.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

À 09h26, l'indice CAC 40 reculait de 1,71% (-85,93 points) à 4.947,83 points. La veille, il avait fini sur une note hésitante (-0,07%). "L'ordre de fermer le consulat américain de Chengdu, couplé à la montée de la rhétorique anti-Chine parmi les décideurs américains engendre une nouvelle vulnérabilité sur les marchés en cette fin de semaine (...)", observe Michael Hewson, analyste pour CMC Markets.

La Chine a ordonné vendredi 24 juillet la fermeture du consulat des États-Unis dans la grande ville de Chengdu (Sud-Ouest), trois jours après la décision américaine de fermer le consulat de Chine à Houston considéré par Washington comme "plaque tournante de l'espionnage" chinois et "du vol de propriété intellectuelle" américaine.

Les tensions sino-américaines, déjà alimentées par les différends commerciaux et les accusations mutuelles sur l'origine du COVID-19, étaient montées d'un cran ces dernières semaines avec l'imposition par Pékin d'une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong (Chine). Par ailleurs, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé pour la première fois depuis leur lente décrue entamée début avril aux États-Unis.

"De nouvelles augmentations d'inscriptions hebdomadaires au chômage dans les deux à trois semaines prochaines (...) jetterait à nouveau une ombre sur le scénario très optimiste d'une reprise en V", à savoir un redressement aussi vif de l'économie que la contraction a été brutale, selon M. Hewson. Côté valeurs, Dassault Aviation chutait de 2,66% à 806 euros après avoir enregistré un bénéfice net en chute de 87%. Son PDG Eric Trappier observe une "remontée forte de l'activité aérienne" dans l'aviation d'affaires ces dernières semaines.

Airbus se repliait de 2,88% à 63,40 euros après la mise en conformité du géant de l'aéronautique avec les règles de l'OMC dans le vieux conflit commercial qui l'oppose à Boeing. Compagnie des Alpes s'effritait de -0,73% à 16,28 euros, son activité s'étant effondrée de 92,5% au troisième trimestre 2019-2020 mais s'améliorant régulièrement dans les parcs depuis leur réouverture.

OL Groupe prenait 0,91% à 2,21 euros. La holding qui chapeaute l'Olympique lyonnais, reste confiante dans sa capacité à atteindre ses objectifs financiers à l'horizon 2023/2024 "si la crise sanitaire actuelle est résolue à court terme".


AFP/VNA/CVN

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