La Bourse de Paris en phase d'hésitation

La Bourse de Paris a fini atone jeudi 23 juillet (-0,07%), neutralisée par une dégradation du marché de l'emploi américain en pleine période de résultats.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L’indice CAC 40 s'est effrité de 3,36 points à 5.033,76 points. La veille, il avait perdu 1,32%. Après une première partie de séance en hausse, la cote parisienne a été freinée par une remontée du chômage aux États-Unis la semaine passée, plusieurs États du pays ayant dû refermer leur activité économique face à la flambée de nouveaux cas de COVID-19.

C'est la première fois que les inscriptions hebdomadaires progressent depuis leur lente décrue entamée début avril et le Congrès tente de trouver un terrain d'entente pour prolonger une aide cruciale pour les chômeurs, qui va s'arrêter dans une semaine. Le chômage américain peut être "un prétexte" à l'essoufflement du marché mais "la tendance est guidée avant tout par la saison des publications" de résultats, commente Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille à Mirabaud France.

La place parisienne se situe ainsi "dans une phase intermédiaire, d'hésitation" après l'accord sur le plan de relance européen qui "était déjà anticipé par le marché" et "de nature à le soutenir, mais pas à le faire monter". Par conséquent, les investisseurs ont les yeux rivés sur les États-Unis "pour regarder la qualité des entreprises". À Paris, "malgré la contraction du chiffre d'affaires de bon nombre de sociétés", le marché a, selon M. Rozier, eu "quelques bonnes surprises", dont celle de Publicis dont les résultats sont ressortis supérieurs aux attentes.

Publicis a mené la danse (+8,01% à 28,85 euros), propulsé par des résultats supérieurs aux attentes, même si le groupe publicitaire a publié un bénéfice net divisé par plus de deux à cause de la pandémie. Le secteur automobile a profité à plein de la bonne orientation du marché, Renault en tête avec un bond de 7,19% à 25,63 euros. Peugeot a engrangé 2,69% à 15,10 euros.

Worldline a rassuré (+4,11% à 77,60 euros) grâce au maintien de ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice faites en avril et une opération de rachat du concurrent français Ingenico qui se déroule comme prévu. En queue du CAC 40, Dassault Systèmes a pour sa part reculé de 3,78% à 153,85 euros, les investisseurs s'inquiétant d'une prévision de rentabilité légèrement revue à la baisse alors que le groupe a par ailleurs annoncé une croissance de son chiffre d'affaires de 11% au deuxième trimestre.

AFP/VNA/CVN

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