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L'indice principal CAC 40 reculait de 51,16 points à 7.522,86 points vers 09h50, après lâché près de 1% dans les premiers échanges. Mardi 3 septembre, l'indice a perdu 0,93% pour finir à 7.575,10 points.
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À Wall Street, l'indice Nasdaq est celui qui a le plus souffert mardi 3 septembre : -3,26%, plombé par une chute de plus de 9% du géant américain des puces Nvidia, victime de prises de bénéfices comme le reste du secteur des microprocesseurs.
Dans le sillage de cette aversion au risque aux États-Unis, les Bourses asiatiques se replient mercredi, surtout à Tokyo, où l'indice Nikkei a perdu 4,24%.
"Le stress revient avant les chiffres d’emploi aux États-Unis", constatent les analystes de Natixis CIB Research.
Le déclencheur de cette aversion au risque a été la publication mardi 3 septembre de l'indice ISM concernant l'activité dans le secteur manufacturier, restée en contraction au mois d'août aux États-Unis, avec un niveau de nouvelles commandes au plus bas depuis mai 2023.
"Cela suggère que la croissance mondiale devrait rester limitée dans les prochains mois", observe Xavier Chapard, de l'équipe de recherche et stratégie de LBP AM.
Ces données ont ravivé les craintes de récession qui ont contribué à la chute des marchés début août, et ont fait tanguer tous les marchés mardi, pétrole et taux obligataires compris.
Les investisseurs attendent la publication du crucial rapport mensuel sur l'emploi américain, prévue vendredi, et prendront également connaissance d'autres données concernant le marché de l'emploi aux États-Unis qui tomberont tout au long de la semaine.
"Les chiffres d’emploi américain publiés vendredi seront primordiaux", notamment compte tenu des fortes baisses de taux d'intérêt attendues d'ici an par les investisseurs, estiment Xavier Chapard.
En Europe, des indices d'activité PMI pour plusieurs pays de la zone euro figurent à l'agenda de mercredi 4 septembre.
Les puces chassées
Dans le sillage de la chute de 9,53% de Nvidia à Wall Street, tout le secteur des microprocesseurs sur les marchés.
À Paris, STMicroelectronics reculait de 2,10% à 26,79 euros et Soitec perdait 3,80% à 103,90 euros.
Le secteur des semi-conducteurs a profité depuis près de deux ans de l'engouement pour l'intelligence artificielle. La valeur de l'action Nvidia a notamment été multipliée par 7 en deux ans.
Mais désormais les investisseurs se demandent si ces valorisations ne sont pas trop élevées.
Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, observe notamment "un signe de fatigue" des investisseurs autour du thème des puces et de l'intelligence artificielle.
Par ailleurs, selon plusieurs médias américains, le ministère de la Justice américain enquêterait sur de possibles infractions à la concurrence de la part de Nvidia.
La Chine pèse sur le luxe
De nouvelles données peu réjouissantes ont été publiées concernant l'économie chinoise, un marché important pour le secteur du luxe.
L'indice d'activité PMI, calculé par le cabinet S&P Global et le média économique chinois Caixin, a montré mercredi 4 septembre que l'activité dans les services en Chine s'est tassée en août avec un rythme de progression parmi les plus faibles cette année.
LVMH reculait de 2,27% à 655,80 euros, Kering de 2,12% à 248,75 euros et Hermès de 1,34% à 2.135 euros.
AFP/VNA/CVN