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Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le CAC 40 a reculé de 112,19 points à 5.679,68 points, un plus bas en clôture depuis le 23 octobre 2019, dans un volume d'échanges inhabituellement élevé de 6,2 milliards d'euros. La veille, l'indice vedette avait fini en très fort recul de 3,94%. La cote parisienne a ouvert en légère hausse avant de plonger à nouveau, les dernières nouvelles au sujet de l'épidémie de Covid-19 n'offrant pas de soulagement. L'indice est ainsi tombé peu avant la clôture jusqu'à 5.670,71 points, un plus bas depuis le 24 octobre 2019.
Le nouveau coronavirus continuait à tuer mardi 25 février, particulièrement en Iran, au Japon et en Corée du Sud, et la multiplication des cas de contamination, y compris en Europe, où la Suisse, l'Autriche et la Croatie sont touchés à leur tour, accroît les risques de pandémie. "Nous avons une accélération baissière" qui est "assez homogène" ce mardi 25 février, a commenté Frédéric Rozier, gérant de portefeuille à Mirabaud France. "C'est la durée du coronavirus et les conséquences du ralentissement de la chaîne d'approvisionnement" qui pèsent sur les marchés.
Deux nouvelles régions italiennes, la Toscane et la Sicile, ont recensé mardi des cas de contamination au nouveau coronavirus en faisant état d'un nouveau bilan total de 283 cas dans le pays, dont 7 décès. La maladie Covid-19 concerne désormais, Chine mise à part, plus d'une trentaine d’États où elle a fait plus de 40 morts et 2.500 cas de contamination, faisant craindre à l'OMS une "pandémie", à savoir une épidémie d'ampleur mondiale. Le monde n'est "tout simplement pas prêt" à faire face à l'épidémie, a déclaré mardi 25 février l'expert qui dirige la mission conjointe OMS/Chine, saluant en revanche le travail d'endiguement de la maladie par Pékin.
Les bancaires souffrent
"Le fait que [le coronavirus] arrive en Italie a généralisé la correction sur l'ensemble de la cote et même sur les valeurs domestiques alors que ce n'était pas forcément le cas avant", a aussi souligné M. Rozier. Par ailleurs, "le problème [Bernie] Sanders pourrait ajouter un peu d'huile sur le feu", selon lui : le candidat à l'investiture démocrate à la présidentielle américaine, qui vient de remporter une nette victoire dans le Nevada, n'est "pas forcément très compatible avec les marchés boursiers". Les indicateurs du jour, globalement mal orientés, ont accentué la défiance ambiante.
La Banque de France a dit s'apprêter à réduire "légèrement" sa prévision de croissance française pour 2020, qu'elle attendait jusqu'ici à 1,1%, à cause des conséquences de l'épidémie liée au nouveau coronavirus. L'économie allemande a bien stagné fin 2019, le produit intérieur brut restant immobile (+0,0%) au quatrième trimestre par rapport au trimestre précédent. Outre-Atlantique, la confiance des consommateurs a très légèrement progressé en février, mais bien moins qu'attendu par les analystes, selon l'indice du Conference Board publié mardi 25 février.
En matière de valeurs, le secteur des matières premières a continué à souffrir, à l'instar de CGG (-8,84% à 2,43 euros), Vallourec (-6,31% à 1,91 euro), GTT (-4,59% à 84,10 euros) ou encore TechnipFMC (-4,05% à 14,44 euros). Les banques ont pour leur part terminé en queue du CAC 40, à l'instar de BNP Paribas (-4,88 à 48,70 euros), Société Générale (-3,64% à 28,85 euros) et Crédit Agricole (-3,62% à 12,24 euros).
Carrefour a pris en revanche la tête de l'indice phare (+0,73% à 15,84 euros), profitant du relèvement de sa recommandation à "surpondérer" par Morgan Stanley. EDF a limité la casse (+0,71% à 13,21 euros) grâce au relèvement de la sienne à "acheter" par Goldman Sachs. Coface a reculé de 3,60% à 10,97 euros dans la foulée de l'annonce de la cession de 29,5% de son capital par la banque Natixis (-4,54% à 4,05 euros) à l'assureur américain Arch Capital Group, pour près de 500 millions d'euros.
AFP/VNA/CVN