COVID-19
Chute de la Bourse de Tokyo, moindres dégâts sur les places de Chine

Les Bourses asiatiques étaient encore mues par l'inquiétude mardi 25 février, en raison de l'accélération de la propagation de l'épidémie de coronavirus hors de Chine, une diffusion étendue qui fait craindre des répercussions macroéconomiques majeures.

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L'indice Nikkei a dégringolé de plus de 4% à l'ouverture le 25 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

À la Bourse de Tokyo, fermée lundi 24 février pour cause de jour férié, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a fini en recul de 3,3%, soit un plongeon de 781,33 points, à 22.605,41 points. L'indice élargi Topix a abandonné 3,33% à 1.618,26 points. L'indice élargi Topix abandonnait de son côté 3,81%. Les places financières chinoises ont fini de façon hétérogène : l'indice composite de Shanghai a perdu 0,60% à 3.013,05 points. Cependant, celui de Shenzhen a repris 0,51% à 1.943,17 points. L'indice Hang Seng de Hong Kong était en légère hausse de 0,13% une heure avant la clôture.

Les marchés mondiaux avaient dégringolé lundi 24 février face à la diffusion internationale du coronavirus apparu en Chine en décembre. À Wall Street, le Dow Jones a connu sa pire séance en plus de deux ans avec une chute de 3,56%, le Nasdaq est tombé de 3,71% et le S&P 500 de 3,35%. Les places européennes ont clôturé sur des pertes comprises entre 3% et plus de 5%. La Bourse de Paris a notamment chuté de 3,94%, Londres de 3,34%, Francfort de 4,01%, Milan de 5,43%, Zurich de 3,58% et Madrid de 4,07%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro s'est enfoncé de 4,01%. Alors que les actions plongeaient, au premier chef celles des secteurs exposés à la Chine (matières premières, automobile, tourisme et luxe), les investisseurs se sont repliés vers les valeurs refuge, à savoir les obligations d'État et l'or. Après avoir atteint dans la matinée un nouveau sommet en sept ans, à 1.689,31 dollars, l'once d'or refluait à 1.641,66 dollars vers 08h00 GMT.

"Le marché s'inquiète du fait que la multiplication des cas hors de Chine ne se traduise par une pandémie mondiale susceptible d'avoir des répercussions macroéconomiques significatives", a commenté Daniel Larrouturou, gérant actions de Dôm Finance. "Tant que nous avions l'impression que l'épidémie était cantonnée à la Chine, les raisons de s'inquiéter étaient moindres. Maintenant que les cas se multiplient en dehors de Chine, en Corée du Sud, en Iran et désormais en Italie, les marchés réévaluent les impacts macroéconomiques possibles", a-t-il complété.

Deux mois après l'apparition du nouveau coronavirus dans le centre de la Chine, l'épidémie s'est accélérée lundi 24 février à travers le globe avec notamment des bilans en forte hausse en Corée du Sud et en Iran, qui comptent respectivement le plus grand nombre de cas de contamination et le plus grand nombre de décès en dehors de Chine.

L'Italie, qui compte désormais sept morts, est devenue le premier pays d'Europe à mettre en place un cordon sanitaire autour d'une dizaine de villes du Nord. Mardi 25 février, le Premier ministre italien Giuseppe Conte a estimé que l'origine d'un foyer épidémique dans le Nord de l'Italie était dû à la gestion non conforme "d'un hôpital". Et cinq pays ont annoncé lundi 24 février de premiers cas de contamination : Afghanistan, Bahreïn, Koweït, Irak et Oman.

La reprise "en péril" ?

"D'abord c'était l'Iran, après l'Italie", donc cela "touche l'espace Schengen, ce qui pose un vrai problème puisque c'est une zone ouverte", a estimé Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Carte des valeurs boursières dans le monde le 24 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a d'ailleurs appelé lundi la planète à se préparer à une "éventuelle pandémie" du nouveau coronavirus, en jugeant "très préoccupante (...) l'augmentation soudaine" de ces nouveaux cas hors de Chine. Les investisseurs ont de la "difficulté à mettre un prix sur ce risque", a jugé M. Baradez, et c'est ce que les marchés reflètent.

La directrice du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva a déclaré dimanche 23 février que le coronavirus avait "perturbé l'activité économique en Chine" et pourrait "mettre en péril" la reprise de l'économie mondiale. Un économiste de la Maison Blanche a souligné lundi 24 février que les perturbations relatives à cette épidémie auraient un effet sur l'économie américaine, précisant que l'ampleur de l'impact restait incertain.

"Alors que la publication des résultats 2019 touche à sa fin, les effets liés au coronavirus pourraient être de plus en plus importants sur les publications du premier trimestre, et les alertes sur résultats pourraient être annoncées dans de nombreux secteurs d'ici là", a prévenu dans une note Vincent Boy, analyste chez IG France.


AFP/VNA/CVN

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