COVID-19
Les Bourses mondiales dévissent face à l'avancée du coronavirus

Les Bourses mondiales ont plongé dans le rouge lundi 24 février face à l'accélération de la propagation de l'épidémie de coronavirus hors de la Chine, qui fait craindre des répercussions macroéconomiques majeures.

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Des traders à la clôture du New York Stock Exchange le 24 février à Wall Street.

Wall Street a dégringolé, le Dow Jones connaissant sa pire séance en plus de deux ans avec une chute de 3,56%, le Nasdaq tombant de 3,71% et le S&P 500 baissant de 3,35%. Les places européennes ont clôturé sur des pertes comprises entre 3% et plus de 5%. La Bourse de Paris a notamment chuté de 3,94%, Londres de 3,34%, Francfort de 4,01%, Milan de 5,43%, Zurich de 3,58% et Madrid de 4,07%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro s'est enfoncé de 4,01%.

Plus tôt en Asie, les Bourses chinoises ont terminé la séance en ordre dispersé, Hong Kong et Shanghai finissant dans le rouge tandis que la Bourse de Shenzhen a clôturé très légèrement dans le vert. Alors que les actions plongeaient, au premier chef celles des secteurs exposés à la Chine (matières premières, automobile, tourisme et luxe), les investisseurs se sont repliés vers les valeurs refuge, à savoir les obligations d'État et l'or.

Après avoir atteint dans la matinée un nouveau sommet en sept ans, à 1.689,31 dollars, l'once d'or gagnait 1,1% à 1.660,84 dollars vers 21h45 GMT. "Le marché s'inquiète du fait que la multiplication des cas hors de Chine ne se traduise par une pandémie mondiale susceptible d'avoir des répercussions macroéconomiques significatives", a commenté Daniel Larrouturou, gérant actions de Dôm Finance.

"Tant que nous avions l'impression que l'épidémie était cantonnée à la Chine, les raisons de s'inquiéter étaient moindres. Maintenant que les cas se multiplient en dehors de Chine, en Corée du Sud, en Iran et désormais en Italie, les marchés réévaluent les impacts macroéconomiques possibles", a-t-il complété. Deux mois après l'apparition du nouveau coronavirus dans le centre de la Chine, l'épidémie s'est accélérée lundi 24 février à travers le globe, avec des bilans en forte hausse de la Corée du Sud à l'Iran, les deux pays qui comptent chacun le plus grand nombre de cas de contamination et de décès en dehors de Chine.

L'Italie, qui compte désormais cinq morts, est devenue le premier pays d'Europe à mettre en place un cordon sanitaire autour d'une dizaine de villes du Nord. Et cinq pays ont annoncé lundi 24 février de premiers cas de contamination : Afghanistan, Bahrein, Koweit, Irak et Oman.

La reprise "en péril" ?

"D'abord c'était l'Iran, après l'Italie", donc cela "touche l'espace Schengen, ce qui pose un vrai problème puisque c'est une zone ouverte", a estimé Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Carte des valeurs boursières dans le monde le 24 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'organisation mondiale de la santé a d'ailleurs appelé lundi 24 février le monde à se préparer à une "éventuelle pandémie" du nouveau coronavirus, en jugeant "très préoccupante (...) l'augmentation soudaine" de ces nouveaux cas hors de Chine. Les investisseurs ont de la "difficulté à mettre un prix sur ce risque", a jugé M. Baradez, et c'est ce que reflète le marché ce lundi 24 février.

La directrice du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a estimé dimanche que "le virus Covid-19, urgence sanitaire mondiale, a perturbé l'activité économique en Chine" et pourrait "mettre en péril" la reprise de l'économie mondiale. Elle a affirmé que l'impact du virus sur la croissance serait d'environ 0,1 point. Un économiste de la Maison Blanche a souligné lundi 24 février que les perturbations causées par l'épidémie du coronavirus en Chine auraient un effet sur l'économie américaine mais que l'ampleur de cet impact restait incertain.

"Alors que la publication des résultats 2019 touche à sa fin, les effets liés au coronavirus pourraient être de plus en plus importants sur les publications du premier trimestre et les alertes sur résultats pourraient être annoncées dans de nombreux secteurs d'ici là", a prévenu dans une note Vincent Boy, analyste chez IG France.


AFP/VNA/CVN

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