>> La Bourse de Paris freinée par des tensions géopolitiques et commerciales
>> La Bourse de Paris termine en légère baisse
>> La Bourse de Paris recule après l'escalade au Moyen-Orient
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Le logo d'Euronext, qui détient notamment la Bourse de Paris, à son siège du quartier des affaires parisien de La Défense, le 7 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 58,51 points à 7.683,73 points à la clôture. Lundi 16 juin, le CAC 40 avait pris 0,75%, les investisseurs pariant sur un affrontement qui serait circonscrit aux deux belligérants.
"La réaction du marché lundi a été surprenante et la séance semble plus logique aujourd'hui (mardi 17 juin, ndlr)", les investisseurs se montrant "prudents face aux risques géopolitiques", commente Xavier Girard, responsable de l'équipe de conseils Bourse de Milleis Banque Privé.
Israël a lancé une attaque contre l'Iran, d'une ampleur sans précédent, le 13 juin, avec l'objectif affiché d'empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique. Depuis, les tirs de missiles entre les deux puissances sont nourris.
La tension est remontée d'un cran mardi 17 juin après que le président américain a quitté de manière anticipée le G7, qui se tient au Canada, assurant que cela n'avait "rien à voir avec un cessez-le-feu" entre Israël et l'Iran. "C'est beaucoup plus gros que ça", a-t-il dit sans autre précision.
La hausse des cours du pétrole a été au centre de l'attention. "Le pétrole iranien ne représente que 3% des exportations mondiales, ce qui aurait beaucoup d'impact serait un blocage du détroit d'Ormuz", par lequel transite près de 20% du pétrole mondial, explique Xavier Girard.
Or, face "à des facteurs susceptibles d'avoir un impact négatif sur le commerce mondial et sur les bénéfices des entreprises, les actions baissent à court terme", a poursuivi l'expert.
Par ailleurs, la publication de données économiques mardi annonçant une baisse de la consommation aux États-Unis a aussi contribué à freiner le marché.
Les ventes au détail aux États-Unis ont baissé plus fortement qu'attendu en mai, selon des données officielles du ministère du Commerce. Elles ont reculé de 0,9% sur un mois en mai, pour atteindre 715,4 milliards de dollars. Les analystes s'attendaient à un repli moins marqué, de -0,6%, selon le consensus publié par MarketWatch.
"Les ventes au détail représentent le cœur de l'économie américaine" puisque "la croissance ou la baisse de la consommation finit par se traduire dans les entreprises", explique Xavier Girard.
Enfin, "l'autre point d'attention est la réunion de la Banque centrale américaine (Fed) aux États-Unis", poursuit l'expert. Le marché s'attend à ce que la Fed laisse ses taux inchangés, mais ses perspectives économiques sur les États-Unis sont particulièrement attendues.
Des commandes pour Airbus
La compagnie polonaise LOT, cliente traditionnelle de Boeing notamment, a choisi pour la première fois l'avionneur européen Airbus (-0,79% à 160,74 euros) pour moderniser sa flotte avec une commande ferme de 40 A220 d'une valeur théorique de 3,4 milliards de dollars.
FDJ United en hausse
Le groupe de loteries et de paris sportifs FDJ United, nouveau nom de la Française des Jeux, a gagné 2,94% à 32,90 euros à la Bourse de Paris, après une recommandation favorable de JPMorgan, qui a classé le titre "à surpondérer".
AFP/VNA/CVN