La Bourse de Paris de nouveau minée par l'impasse commerciale

La Bourse de Paris a clôturé en recul mercredi 12 juin (-0,62%), à nouveau minée par l'impasse commerciale entre les États-Unis et la Chine et les craintes que cela fait peser sur l'économie.

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Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense, le 27 avril 2018.
Photo: AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a perdu 33,53 points à 5.374,92 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,1 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,48%.
La cote parisienne a ouvert en baisse et n'a pas changé d'avis par la suite.
"Le climat reste assombri par les craintes commerciales", a résumé Alexandre Baradez, un analyste de IG France.
"Il n'y a pas eu de nouvelles en la matière au cours de la séance, mais comme les dernières déclarations américaines n'allaient pas dans le sens d'un apaisement au sommet du G20, le marché a gardé un arrière goût négatif", a-t-il développé.
Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross a indiqué mardi 11 juin que les États-Unis et la Chine n'annonceraient pas de traité commercial lors du sommet du G20 fin juin au Japon, où Donald Trump compte évoquer le sujet avec son homologue chinois Xi Jinping.
De son côté, le président américain a pressé Pékin de revenir aux termes de l'accord qui avait été trouvé début mai entre les deux parties, faute de quoi signer un texte n'aurait selon lui "aucun intérêt".
Selon M. Baradez, "cet environnement pousse le marché à éviter de prendre des risques", ce qui joue en défaveur des valeurs les plus cycliques (les plus sensibles à la conjoncture) comme les matières premières ou l'automobile.
La faiblesse de l'inflation américaine - la hausse des prix a ralenti à 0,1% sur un mois en mai, qui plaide pour une Réserve fédérale accommodante, n'a pas réussi à infléchir la tendance, a-t-il noté.
Car "le marché considère déjà comme acquis" que la banque centrale américaine va aller dans le sens d'une baisse de ses taux directeurs, a-t-il estimé.
Du côté des valeurs, le secteur des matières premières a pâti largement de la prudence et de la baisse des cours du brut, comme ArcelorMittal (-2,81% à 14,59 euros) ou Total (-2,73% à 46,95 euros).
L'automobile a aussi souffert, à l'instar de Peugeot (-1,56% à 20,79 euros), de Faurecia (-2,15% à 35,89 euros) ou de Valeo (-1,29% à 25,18 euros).
Renault a perdu pour sa part 1,31% à 54,99 euros. Son président, Jean-Dominique Senard, a confirmé mercredi 12 juin la priorité donnée au partenariat avec les constructeurs automobiles japonais Nissan et Mitsubishi, devant les actionnaires du groupe français réunis en assemblée générale.
Dassault Systèmes a reculé de 1,10% à 134,95 euros, après avoir annoncé le rachat de l'éditeur américain de logiciels pour le suivi d'essais cliniques Medidata pour 5,8 milliards de dollars, ce qui constitue de loin la plus grosse opération de l'histoire du groupe.

AFP/VNA/CVN

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