>>La Bourse de Paris résiste au regain des tensions commerciales
>>La Bourse de Paris en légère baisse
Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'indice CAC 40 a progressé de 30,51 points pour terminer à 5.480,48 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,35 milliards d'euros. La veille, il avait fini sur une forte hausse de 1,51%.
Au cours de la semaine écoulée, l'indice a avancé de 2,88% mais sur le mois, il a perdu 0,56%. Il affiche une hausse de 15,85% depuis le 1er janvier.
Le mouvement du jour correspond à "un rebond technique lié à des achats pour clôturer la fin de mois. Rien ne justifie la hausse" de 0,56% à la clôture, a observé auprès de l'AFP Marco Bruzzo, directeur général délégué chez Mirabaud AM.
"Ce qui oriente le marché, c'est le fait que le taux d'emprunt américain à 10 ans ne bouge pas trop donc il n'y a pas de détente ni d'accentuation du risque", poursuit-il, en remarquant que le marché obligataire fait actuellement "un peu la tendance".
En fait, "l'environnement reste très incertain: depuis le début du mois, les trois principales hausses sont celles de Pernod-Ricard, Essilor et Bouygues, donc des titres très défensifs", illustre l'intervenant. Toutes les valeurs cycliques ont en revanche particulièrement baissé ce mois-ci.
Sur le front commercial, malgré les dernières déclarations de bonne volonté côté chinois et américain, "rien n'est résolu, ça va prendre des semaines voire des mois avant d'avoir un éclaircissement", prévoit M. Bruzzo.
Jeudi 29 août, des commentaires du ministère chinois du Commerce assurant que la Chine n'entendait pas envenimer le conflit commercial avec les États-Unis avaient bien soutenu les marchés.
Vendredi 30 août, Donald Trump a nié que les tarifs douaniers imposés pour forcer la Chine à négocier un accord commercial posaient un problème à l'économie, mais a accusé la Banque centrale d'être responsable du ralentissement de la première économie du monde.
Côté statistiques, en Allemagne, les chiffres des ventes de détail n'ont montré "aucune amélioration" et l'inflation en zone euro est restée stable en août à un niveau extrêmement bas (1%).
L'inflation annuelle aux États-Unis est, elle aussi, restée en juillet loin de la cible de 2% de la Fed, s'établissant à 1,4%, selon l'indice PCE.
Par ailleurs, la confiance des consommateurs aux États-Unis s'est nettement détériorée en août en raison des inquiétudes liées à la guerre commerciale. Il s'agit de la plus forte dégradation enregistrée depuis décembre 2012, souligne l'Université du Michigan.
Quant à l'Italie, dont la composition d'un nouveau gouvernement sous l'égide de Giuseppe Conte est en cours, après une récession au second semestre 2018 (recul du PIB de 0,1%), elle a connu une croissance nulle sur les six premiers mois de 2019, a confirmé vendredi 30 août l'Istat.
Outre-Manche, une Cour écossaise a rejeté vendredi 30 août une demande de contrer la suspension du Parlement britannique, première victoire pour le gouvernement dans la bataille judiciaire engagée par les opposants à un Brexit dur qui dénoncent un "coup d'État".
AFP/VNA/CVN