>>Wall Street finit en hausse, l'inversion de la courbe des taux sans impact
>>Wall Street reprend son souffle avant un discours de Powell
Un courtier sur le parquet du New York Stock Exchange, le 15 août. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 0,47% à 25.577,90 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 0,34% à 7.826,95 points et le S&P 500 a lâché 0,32% à 2.869,16 points.
La cotation new-yorkaise avait pourtant progressé à l'ouverture, conservant son élan de la veille, les investisseurs ayant bien accueilli lundi 26 août le ton moins agressif de Donald Trump à l'égard de la Chine lors du sommet du G7 à Biarritz.
Mais les inquiétudes ont vite repris le dessus, alors que Pékin ne semblait pas partager le même optimisme que le locataire de la Maison Blanche sur la probabilité d'un accord commercial entre les deux pays.
"Les investisseurs digèrent des signaux contradictoires sur le front commercial après qu'un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois a réaffirmé que Pékin n'était pas au courant d'appels téléphoniques entre les deux pays mentionnés par le président américain", a indiqué Lilian Currens de Schaeffer.
La confirmation mardi 27 août du recul de 0,1% du PIB de l'Allemagne au deuxième trimestre, notamment en raison de faibles exportations, a également refroidi les investisseurs.
Philip Morris et Altria proches d'une fusion
Signe de la fébrilité de la Bourse new-yorkaise, les taux d'intérêt sur les obligations à long-terme dégringolaient mardi 27 août.
Le taux à dix ans sur les bons du Trésor américains était de 1,473% vers 20h45 GMT, inférieur à celui sur les obligations à deux ans (1,522%). L'écart entre les deux atteignait près de 5 points de base, du jamais vu depuis 2007.
Ce phénomène, qualifié d'"inversion de la courbe des taux" par les économistes, s'est produit à plusieurs reprises au cours des dernières semaines. Il est souvent considéré comme un indicateur avancé de récession.
Le rendement obligataire à 30 ans était lui aussi en net recul, à 1,95%.
Le repli des taux d'intérêt sur le marché obligataire a affecté le secteur bancaire, dont les marges sont en général rognées quand le loyer de l'argent baisse. Bank of America a cédé 1,2%, CitiGroup 1,7% et JPMorgan 1,1%.
Parmi les autres valeurs du jour, le titre du cigarettier Philip Morris International a dégringolé de 7,8% après l'annonce de pourparlers pour fusionner à nouveau avec Altria afin d'enrayer la chute des ventes de cigarettes. L'action d'Altria a lâché 4%.
Johnson & Johnson a gagné 1,5%. Le groupe a été condamné lundi à payer 572 millions de dollars à l'Oklahoma pour sa responsabilité dans la crise des opiacés, une somme bien inférieure à ce que l'État plaignant avait réclamé.
AFP/VNA/CVN