>>La Bourse de Paris souffle après une fin de semaine éprouvante
>>Wall Street termine en ordre dispersé à l'issue d'une semaine tendue
La Bourse de Paris revient dans le vert à la mi-journée. |
L'indice CAC 40 a pris 30,65 points à 5.167,23 points, dans un volume d'échanges étoffé de 4,5 milliards d'euros. Vendredi 2 mars, il avait fini en fort recul de 2,39%.
La cote parisienne a ouvert en repli et, après quelques hésitations, s'est finalement clairement redressée.
"Le marché a hésité un temps à se positionner, mais même s'il n'y a pas de visibilité sur le futur gouvernement italien" au lendemain des législatives dans le pays, "cela ne crée pas pour autant de stress pour le moment sur les marchés", a souligné auprès de l'AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France.
Une percée historique des forces antisystème et eurosceptiques, majoritaires après les législatives dimanche 4 mars, plonge dans l'incertitude l'Italie. Mais compte tenu de la complexité du système électoral, il est encore trop tôt pour connaître la traduction du vote de dimanche en nombre de députés et de sénateurs, même si la majorité absolue semble d'ores et déjà hors de portée.
"La place parisienne se dit qu'il n'y a pas de menace immédiate, d'autant qu'il n'y a pas de signes de défiance marquée non plus sur les autres marchés, comme les changes par exemple où l'euro reste stable", a-t-il complété.
Donald Trump lors d'une allocution à la Maison Blanche, le 1er mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Des rachats à bon compte après la baisse prononcée de la semaine passée" offre également un soutien, tout comme "le vote en Allemagne qui a apporté de la stabilité politique au pays et à l'Europe dans son ensemble", a ajouté M. Baradez.
Angela Merkel a obtenu le feu vert des membres du parti social-démocrate allemand à une nouvelle coalition gouvernementale, plus de cinq mois après des législatives dont la chancelière est ressortie fragilisée.
Axa fortement pénalisée
En outre, pour M. Baradez, le marché est dans l'attente de la réunion de la Banque centrale européenne, et au regard de l'actualité italienne, nombre d'investisseurs sont enclins à attendre une attitude plutôt accommodante de l'institution. "Il serait étonnant de voir le président de la BCE, Mario Draghi, mettre de l'huile sur le feu jeudi" dans un tel contexte, a-t-il noté.
Les indicateurs du jour, comme le ralentissement en février de la croissance de l'activité privée et le léger recul des ventes au détail en zone euro, ou la petite baisse de l'indice d'activité dans le secteur des services (ISM) aux États-Unis, sont passés au second plan.
En matière de valeurs, Axa a dévissé de 9,70% à 22,62 euros après avoir annoncé l'acquisition du groupe américain XL, spécialisé dans l'assurance dommages des entreprises, pour plus de 12 milliards d'euros, sous le coup des interrogations concernant les conditions de financement de l'opération.
Technicolor a baissé de 4,86% à 1,39 euros. L'agence de notation financière Moody's a abaissé d'un cran, de "Ba3" à "B1", la note liée à l'endettement du groupe, en raison de résultats 2017 moins bons que prévu.
Elior Group a gagné 2,66% à 18,15 euros. Areas, sa marque de restauration de concession, a annoncé "avoir remporté la gestion de 15 nouveaux points de vente à l'aéroport de Barcelone-El Prat, le deuxième aéroport le plus fréquenté d'Espagne et le septième au niveau européen", ce qui devrait représenter quelque "500 millions d'euros de chiffre d'affaires sur huit ans".
TF1 a cédé 2,20% à 11,10 euros. Le directeur général de Canal+, Maxime Saada, a fait savoir lundi sur Europe 1 qu'il était "hors de question" de rallumer le signal de TF1 tant qu'un accord n'a pas été trouvé dans le conflit commercial opposant les deux groupes.
Le secteur pétrolier a profité de la hausse des cours, TechnipFMC prenant 3,56% à 23,86 euros et Total 0,99% à 45,95 euros. LafargeHoclim, particulièrement chahuté vendredi 2 mars, a rebondi de 3,20% à 45,47 euros.