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Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert (droite) et le Premier ministre Edouard Philippe, le 28 février à Paris |
"Nous avons trois axes pour ces investissements, l'amont, l'aval et le numérique", a résumé le ministre lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP, à la veille de la clôture du 55e salon de l'agriculture.
Le ministre s'est réjoui de la remise vendredi soir 2 mars de trois Césars au film Petit paysan, un "symbole fort" a-t-il dit "au moment où l'agriculture française est en pleine transition".
Pour cette transition, que l'État souhaite accompagner, la plus grosse part des 5 milliards d'euros du plan reviendra à "la transformation de l'amont agricole et forestier", a dit le ministre.
Trois milliards d'euros y seront consacrés, dont un milliard affecté à un fonds de garantie en lien avec la Banque européenne d'investissement (BEI), annoncé par Emmanuel Macron avant le salon pour favoriser l'installation de jeunes agriculteurs, de plus en plus difficile dans certaines régions où les prix du foncier deviennent trop élevés.
100 millions d'euros seront consacrés à un fonds de prêt pour financer des projets de méthanisation agricole, c'est-à-dire de transformation en énergie d'effluents ou de déchets agricoles.
"Ce secteur est très développé en Allemagne, où il faut entre 12 et 18 mois pour installer des activités de méthanisation, alors que les dossiers trainent parfois jusqu'à sept ans en France", a dit le ministre.
Le deuxième axe des investissements portera sur "l'amélioration de la compétitivité de l'aval agricole", a indiqué M. Travert. Soit 1,4 milliard d'euros fléchés sous forme de "prêt aux industries agroalimentaires", avec la Banque publique d'investissement (BPI), dont 100 à 200 millions d'euros sous forme "d'intervention en fonds propres", et "100 millions d'euros de fonds de prêt aux scieries", a-t-il dit.