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Wall Street entame le mois de mars en baisse. |
Photo : AFP/CVN |
Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, a reculé de 70,92 points à 24.538,06 points, soit une baisse de 3,05% sur la semaine.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 77,31 points à 7.257,87 points mais a chuté de 1,08% sur la semaine.
L'indice élargi S&P 500 a pris 0,51%, ou 13,58 points, à 2.691,25 points, baissant également sur la semaine de 2,04%.
De nombreuses voix internationales se sont élevées vendredi 2 mars pour critiquer la décision de l'administration Trump d'imposer des droits de douane de 25% sur les importations d'acier et 10% sur celles d'aluminium, brandissant parfois des menaces de rétorsion.
"Rien n'a réellement changé depuis jeudi 1er mars si ce n'est que des membres de l'administration américaine se sont succédé à la télévision, parfois avec des objets de la vie courante en aluminium à la main, pour tenter de montrer que l'instauration de taxes ne serait pas dramatique", a indiqué Phil Davis de PSW Investments.
"C'est totalement faux mais le marché a fini par le penser", a-t-il ajouté.
JJ Kinahan de TD Ameritrade a quant à lui estimé que les marchés ont "réalisé qu'une guerre commerciale ne ferait de bien à personne" et que les menaces de représailles n'étaient "pour le moment" que des "bruits de fond".
L'Union européenne (UE) prépare des mesures de rétorsion sur des entreprises américaines, dont "Harley-Davidson, le bourbon et Levi's", a indiqué vendredi 2 mle président de la Commission Jean-Claude Juncker.
La Chine a de son côté ouvert une enquête antidumping sur les importations de sorgho américain et n'exclut pas de cibler le soja en provenance des Etats-Unis.
En fin de séance, un haut responsable de l'administration américaine a affirmé qu'aucun pays ne sera exempté des taxes douanières imposées par l'administration Trump sur l'acier et l'aluminium, mais les cas particuliers seront étudiés.
Ces mesures américaines et le risque d'escalade protectionniste qu'elles pourraient engendrer dans le monde faisaient toutefois toujours l'objet de craintes sur le marché car elles "pourraient faire monter l'inflation" aux États-Unis en renchérissant le prix de certains produits importés, affirme William Lynch de Hinsdale Associates.
Une hausse trop élevée de l'inflation est l'un des points d'appréhension majeur des marchés qui ont accueilli mardi 27 février avec défiance les commentaires très optimistes du nouveau président de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell en la matière, face au Congrès.
Le marché obligataire se tendait : le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,862% contre 2,808% la veille au soir, et celui à 30 ans progressait à 3,138% contre 3,083% jeudi 1er mars.