La Bourse de Paris accroche les 6.000 points après l'emploi américain

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,44% vendredi 8 juillet, au-dessus des 6.000 points, passant outre le rapport sur l'emploi américain qui semble laisser encore la latitude à la Réserve fédérale des États-Unis de durcir sa politique monétaire.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 26,43 points à 6.033,13 points, sa troisième séance de hausse consécutive. Il termine sur une progression hebdomadaire de 1,72%.

La cote parisienne a plusieurs fois changé de direction au cours de la séance, partant à la baisse dans les deux heures qui ont suivi la publication des chiffres de l'emploi aux États-Unis en début d'après-midi. Mais une dernière impulsion acheteuse a permis de franchir le cap des 6.000 points.

"Après un mois de juin très difficile", la cote parisienne se trouve dans "une phase de temporisation de la tendance baissière", avec plusieurs séances de hausse qui permettent "de corriger certains excès à la baisse" qu'il a pu y avoir, explique Christopher Lhuillier, responsable en investissements financiers chez Milleis Banque. La tendance à plus long terme reste précaire, nuance-t-il.

Inflation, récession, guerre en Ukraine pèsent toujours fortement sur le marché parisien, qui est encore en recul de 15,66% depuis le 1er janvier.

Vendredi 8 juillet, le marché de l'emploi aux États-Unis a créé la surprise avec des créations d'emplois bien plus nombreuses que prévu au mois de juin, selon les données du département du Travail.

Cela conforte les investisseurs dans l'idée que "la Fed va sans doute privilégier une hausse de 0,75 point de pourcentage" lors de sa prochaine réunion fin juillet, analyse M. Lhuillier.

En effet, "la tension sur le marché du travail peut contribuer au maintien de l'inflation" que la Fed tente de combattre fortement depuis plusieurs mois.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt pour l'emprunt français à 10 ans a progressé légèrement, à 1,87%, mais en restant encore loin des 2% au-dessus desquels il avait passé la majorité du mois de juin.

Près de 13 milliards prévus pour racheter EDF

EDF a grimpé de 5,64% à 9,56 euros, toujours soutenu par l'annonce de sa renationalisation. Jeudi 7 juillet, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a déclaré que le gouvernement prévoyait de mobiliser 12,7 milliards d'euros pour cette opération.

Faiblesse du luxe

Poids lourds de la place parisienne, les valeurs du luxe se sont repliées, sous l'effet notamment de la baisse de l'euro face au dollar américain, qui diminue la valeur de leurs ventes effectuées hors de la zone euro.

Elles ont aussi pu souffrir de prise de bénéfice après de forts gains en début de semaine. Ainsi, Hermès a reculé de 1,43% à 1.070 euros, Kering de 0,83% à 501 euros, LVMH de 0,12% à 606,90 euros.

Alstom maillot jaune

Le constructeur ferroviaire Alstom a signé la plus forte progression de la semaine au sein de l'indice vedette CAC 40, grimpant de 11,20% à 24,32 euros, après avoir notamment annoncé un nouveau contrat en Inde. Sur l'année, le titre reste toutefois en recul de 22,10%.

AFP/VNA/CVN

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