Crash d'avion au Mali : les boîtes noires seront expédiées en France via Bamako

Les deux boîtes noires de l'avion d'Air Algérie qui s'est écrasé au Mali ont été transférées dimanche 27 juillet de Gao (Nord du pays) à Bamako, d'où elles partiront pour la France, un des trois pays ayant ouvert des enquêtes judiciaires sur l'accident.

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Des membres de famille de passagers libanais victimes du crash de l'avion d'Air Algérie attendent sur la base de l'aéroport de Ouagadougou, le 27 juillet.

La première boîte enregistreuse avait été récupérée vendredi 25 juillet par l'armée française sur le site du crash dans la zone de Gossi, à environ 100 km de Gao, la plus grande ville du Nord malien. La seconde l'avait été samedi 26 juillet par des experts de la mission de l'ONU au Mali (Minusma).

Toutes deux avaient été acheminées à Gao, où est basé un centre de gestion des opérations concernant le crash. Elles ont été emmenées dimanche à Bamako par une délégation conduite sur place par le ministre malien des Transports, Mamadou Hachim Koumaré, et son homologue algérien Amar Ghoul, a indiqué le ministre malien de l'Information et de la Communication, Mahamadou Camara.

"Elles vont être remises aux autorités françaises" associées à l'enquête sur l'accident, une mission confiée à un responsable de la gendarmerie malienne qui doit quitter Bamako dimanche soir 27 juillet pour la France, a ajouté M. Camara, sans plus de détails.

Débris du vol d'Air Algérie, le 26 juillet dans la région de Gossi.

Dimanche 27 juillet, le gouvernement malien a assuré que le Mali avait fait de même après l'annonce de la découverte des débris de l'avion.

Dépêchés par Paris, une vingtaine de gendarmes et de policiers ainsi qu'une équipe Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français sont depuis samedi 26 juillet dans le Nord du Mali.

Les investigations - consistant à "recueillir le maximum d'informations" sur l'avion et l'accident sur le terrain mais aussi à collecter diverses données, qui seront ensuite analysées - pourraient durer "plusieurs semaines, voire plusieurs mois" d'après Rémi Jouty, chef du BEA.

Selon lui, il est actuellement "trop tôt pour faire la moindre hypothèse" sur la cause de l'accident, alors que plusieurs spécialistes ont évoqué les mauvaises conditions météorologiques.

Des débris partout

Depuis vendredi 25 juillet, les visites se sont multipliées sur le site de l'accident qui, selon des sources officielles, est sécurisé par les forces maliennes, celles de la Minusma et des militaires français déployés depuis un an et demi au Mali dans le cadre d'une opération de lutte contre des groupes jihadistes.

Carte avec la trajectoire et conditions météo du vol AH 5017 d'Air Algérie et localisation du crash dans la zone de Gossi au Mali. Photo : AFP/VNA/CVN

En plus des autorités burkinabè, maliennes, françaises, des proches de familles de victimes s'y sont rendus en hélicoptères au départ de Ouagadougou: après un premier petit groupe d'un Burkinabè, d'un Libanais et d'un Français samedi, des Libanais y ont été acheminés dimanche après-midi 27 juillet.

Des journalistes burkinabè et de la presse internationale ont aussi été conduits sur place à partir de Ouagadougou.

Dans la capitale burkinabè, des proches de victimes de diverses nationalités ont indiqué leur espoir de connaître la vérité sur le crash, mais surtout de récupérer des corps ou restes de corps des leurs.

Mais, selon le chef d'état-major particulier du président burkinabè, le général Gilbert Diendiéré, la récupération des dépouilles mortelles serait extrêmement difficile, voire quasiment impossible, l'avion s'étant désintégré en s'écrasant, avec des débris éparpillés sur une grande étendue.

"Je ne pense pas qu'on puisse reconstituer les corps (...), ils ont été éparpillés, dispersés. Je ne suis pas sûr qu'on puisse (en) retrouver certains", a-t-il prévenu samedi 26 juillet.

Interrogé à Bamako à son retour de la zone de Gossi, le ministre malien des Transports Mamadou Hachim Koumaré a declare : "On a vu l'impact du crash avec des débris partout. Pour le moment, on peut pas vous parler des corps".

Au Burkina Faso, dans plusieurs églises, des fidèles ont prié pour les disparus.

À l'aéroport de la capitale burkinabè, sur un tas de sable, des proches et anonymes ont déposé fleurs et bougies à côté de photos de victimes de l'accident.

AFP/VNA/CVN

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