Europeana, qui a vocation à refléter l'ensemble de la culture euro-péenne, permet aux internautes de consulter, via le portail www.europeana.eu, une version numérisée de livres, cartes, photographies, tableaux, journaux, films et clips musicaux provenant d'institutions de toute l'Europe. Elle avait été lancée en novembre 2008 avec deux millions de documents et l'objectif était d'atteindre les 10 millions en 2010. "La mise en ligne de 14 millions d'objets est une bonne nouvelle pour tous les internautes qui souhaitent accéder à des œuvres culturelles provenant des bibliothèques, musées et archives d'Europe", a commenté la commissaire européenne chargée des nouvelles technologies, Neelie Kroes, dans un communiqué. "Europeana pourrait cependant être encore améliorée si davantage d'institutions culturelles numérisaient leurs collections et en assuraient la publication sur ce portail européen", a-t-elle ajouté. Elle a dit être "convaincue" qu'un Comité des sages, actuellement chargé de réfléchir sur le sujet, "présentera bientôt des recommandations ambitieuses afin d'accélérer ce processus".
La collection d'Europeana se compose à 64% de photos, cartes, tableaux, pièces de musées et autres images numérisées, précise la Commission. La part des textes numérisés, dont plus de 1,2 million de livres complets, s'élève à 34%. Ils proviennent notamment de milliers de manuscrits rares. Le contenu vidéo et audio représente moins de 2% des collections. Tous les pays de l'Union européenne alimentent la bibliothèque numérique, mais leurs contributions restent inégales.
La France est le principal contributeur, avec 18% de tous les objets, suivie par l'Allemagne (17%). La Suède, troisième contributeur, fournit un peu moins de 10% des documents.
Europeana avait été victime de son succès dès le jour de son lancement avec 10 millions de clics par heure, ce qui l'avait contrainte à fermer pendant un mois. Le site avait été ensuite relancé avec des capacités de serveur renforcées.
AFP/VNA/CVN