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Le président de la Banque centrale européenne (1er plan, centre), Mario Draghi, le 3 avril à Francfort, en Allemagne. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous sommes résolus dans notre détermination à maintenir une orientation très accommodante de notre politique monétaire et à agir rapidement si nécessaire", a déclaré son président Mario Draghi, confirmant que l'institution monétaire de Francfort n'excluait pas de baisser à nouveau son principal taux directeur.
Mais pour l'heure, elle a décidé de le maintenir à 0,25%, soit son niveau le plus bas historique, malgré une inflation qui s'éloigne dangereusement de son objectif de la maintenir proche de 2%.
En mars, la hausse des prix s'est élevé à 0,5% après 0,7% en février. Un chiffre qui a surpris y compris au sein de la BCE, a laissé entendre M. Draghi, tout en ne modifiant pas son appréciation de l'évolution de cette statistique à moyen terme.
M. Draghi a justifié l'absence d'action en répétant qu'il ne voyait pas se concrétiser le risque de déflation brandi par certains, synonyme de baisse générale des prix et de marasme économique, et a notamment attribué le niveau faible de la hausse des prix en mars à des fêtes de Pâques tardives. "Les prévisions d'inflation restent ancrées à moyen terme", a-t-il ajouté, alors que la BCE s'attend à ce que la hausse des prix atteigne 1% cette année, puis 1,3% en 2015 et 1,5% en 2016.
"Mais ce n'est pas une raison pour rester indifférent", a-t-il aussi dit, soulignant que les gouverneurs de la BCE surveillaient de près l'évolution des prix et étaient unanimement prêts à user, outre de l'arme des taux, des outils non-conventionnels à leur disposition pour maintenir la stabilité des prix. Et ce y compris l'assouplissement quantitatif (quantitative easing), soit des rachat d'actifs auxquels certains de ses membres semblaient allergiques, bien qu'il n'a pas été précisé de quels types de titres il pourrait s'agir.
AFP/VNA/CVN