Le résultat net du groupe s'est monté l'an dernier à 101 millions d'euros, contre 32 millions en 2012. Il a été gonflé par un actif différé d'impôt de 81 millions d'euros car Eurotunnel, qui fête ses 20 ans cette année, n'a encore jamais payé d'impôts.
L'entrée du tunnel sous la Manche prise en photo le 14 septembre 2013. |
L'excédent brut d'exploitation a légèrement décru (-2%) à 449 millions. Le chiffre d'affaires, déjà publié, a dépassé pour la première fois la barre du milliard d'euros à 1,09 milliard.
"Pour la première fois de l'histoire d'Eurotunnel, nous estimons que la situation du groupe est tout à fait satisfaisante", a déclaré son PDG Jacques Gounon à quelques journalistes. Le groupe compte d'ailleurs augmenter de 25% le montant du dividende, à 15 centimes d'euros par action, au titre de l'exercice écoulé.
Eurotunnel a aussi dévoilé pour la première fois des objectifs de résultats chiffrés pour les deux ans à venir. Il vise pour cette année un excédent brut d'exploit ation (Ebitda) de 460 millions d'euros et de "au moins 500 millions" en 2015, selon un communiqué.
"Nous sommes convaincus que dès 2015 nous allons payer des impôts", a assuré Gounon, qui y voit un signe d'un retour à la normale pour l'entreprise qui a pendant longtemps accumulé les pertes.
Le groupe a profité de la progression de ses deux activités principales, celle de fret et celle de transport de voyageurs, a souligné Gounon. Eurostar, qui fait circuler les trains à grande vitesse sous le tunnel, a ainsi dépassé le cap des dix millions de passagers.
MyFerryLink à l'équilibre en 2015
Eurotunnel envisage aussi d'investir pour renforcer son activité de transport de camions, a fait savoir Gounon. De 1,4 million de camions transportés par an, le groupe pourrait passer à 1,8 voire 2 millions en 2020, selon lui.
"Il est évident qu'il faut qu'on se renforce" pour répondre à la hausse du trafic, a-t-il fait valoir. Les montants de ces investissements pourraient atteindre 70 millions d'euros par an et serviraient à acheter de nouvelles navettes, ainsi qu'à agrandir les surfaces des terminaux d'accès.
Il n'envisage pas en revanche d'acheter de nouvelles navettes pour le transport passagers et compte jouer sur les prix pour mieux remplir celles qu'il possède.
AFP/VNA/CVN