>> Confiante sur l'inflation, la BCE poursuit les baisses de taux
>> Le PIB de la zone euro progresse de 0,4% et dépasse les attentes au troisième trimestre
>> L'inflation rebondit plus que prévu en octobre, à 2% sur un an
L'inflation en zone euro reste inférieure aux prévisions de la BCE publiées en septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il semble "peu probable que l'inflation reste longtemps bien en dessous de l'objectif de 2%, au point de nécessiter une réponse de politique monétaire continue", écrit la BCE dans ce document.
Malgré un rebond en octobre qui était attendu en raison d'effets de base sur les prix de l'énergie, l'inflation en zone euro reste inférieure aux prévisions de la BCE publiées en septembre.
La question s'est posée de savoir si l'indice n'allait pas s'affaisser de nouveau dans un contexte de croissance peu dynamique, voir récessive comme en Allemagne.
La BCE, qui sort d'une période d'inflation trop élevée, a déjà dû lutter avec une inflation trop basse et une faible croissance en zone euro lors de la dernière décennie, l'obligeant à baisser ses taux jusqu’en territoire négatif et à acheter massivement de la dette pour contrer le risque de déflation.
Or, pour que la dynamique des prix soit encore durablement affectée, il faudrait voir se manifester des "tendances de fond", comme les "tensions géopolitiques et le changement climatique", qui risquent de provoquer plus souvent des chocs d'offre négatifs, selon le compte-rendu d'octobre.
Un scénario où l'inflation resterait trop basse nécessiterait probablement une "combinaison de facteurs qui ne sont pas encore présents", comme une activité économique tombant en récession, un affaiblissement du système financier, une baisse des salaires et des anticipations d'inflation plus basses, ont noté les responsables de la BCE.
À l'inverse, il a aussi été suggéré que l'inflation pourrait rester sous l'objectif en 2025 surtout si la hausse des salaires ralentit, ce qui serait désormais un risque plus grand que de dépasser l'objectif.
La BCE a abaissé en octobre son principal taux directeur d'un quart de point de pourcentage, portant son taux sur les dépôts, qui fait référence, à 3,25%. Un niveau encore assez élevé pour freiner l'activité et donc les prix.
Il a aussi été relevé que le niveau des taux d'intérêt pourrait "atteindre plus tôt que prévu un niveau considéré comme neutre", qui ne pénalise ni ne soutient l'économie, selon le document.
Les marchés attendent déjà une baisse des taux lors de la prochaine réunion de la BCE en décembre, et prévoient que le taux de référence baissera jusqu'à 2% d'ici la mi 2025.
AFP/VNA/CVN