>> La BCE maintient le montant des réserves obligatoires des banques qui font débat
>> La BCE diminue ses taux d'intérêt directeurs de 25 points de base
Symbole de l'euro devant le bâtiment de la BCE à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les récentes données sur l'inflation en zone euro "ont globalement confirmé les perspectives" d'un retour "à notre objectif de 2% d'ici fin 2025", a affirmé Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans un discours à Tallin, en Estonie.
Cependant, comme la stabilité des prix repose sur des "hypothèses critiques", la politique monétaire doit procéder "progressivement et prudemment", a-t-elle prévenu, à deux semaines de la prochaine réunion de l'institution, le 12 septembre, devant fixer le cap de la politique monétaire.
Ces hypothèses reposent notamment sur la modération attendue du mouvement de rattrapage des salaires après la flambée des prix causée par la crise en Ukraine, et sur l'absorption de ces hausses de salaires par les entreprises dans leurs marges.
Après une campagne de resserrement monétaire sans précédent menée entre juillet 2022 et septembre 2023 pour maîtriser l'inflation galopante, la BCE a baissé ses taux pour la première fois en juin dernier, laissant ouverte la suite du mouvement.
En juillet, la BCE a de fait laissé ses taux inchangés mais les attentes sont désormais fortes qu'elle reprenne le mouvement à la baisse en septembre. L'inflation en zone euro a nettement ralenti en août, retombant à 2,2% sur un an, son niveau le plus bas depuis juillet 2021, grâce à une baisse des tarifs de l'énergie, selon des chiffres publiés vendredi 30 août par Eurostat. Elle est même retombée à 1,9% en Allemagne et en France, selon les données communiquées jeudi 29 août.
Bien que ces signes de ralentissement des prix à la consommation soient encourageants, le niveau actuel de l'inflation globale éclipse "les défis auxquels la politique monétaire est toujours confrontée", selon Mme Schnabel.
Elle a rappelé que "l'inflation intérieure", c'est-à-dire celle des biens et services produits localement, "reste élevée à 4,4%". Cela s'explique en grande partie aux prix élevés dans les services, où "la désinflation est effectivement au point mort depuis novembre dernier", ajoute Mme Schnabel.
AFP/VNA/CVN