La Banque mondiale revoit les conditions de ses aides aux États membres

La Banque mondiale (BM) a annoncé jeudi 4 août l'adoption d'une série de nouvelles règles environnementales et sociales qui s'imposeront à ses 189 États-membres et qui visent à atténuer les éventuels effets néfastes de projets qu'elle finance.

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Le président de la Banque mondiale president Jim Yong Kim, le 2 juin à Washington.

L'institution dédiée à la lutte contre la pauvreté assure ainsi "renforcer les protections des populations et de l'environnement" affectés par ses projets de développement, mais elle n'a toutefois pas convaincu les ONG qui ont déploré "une occasion manquée".

Cet arsenal de nouvelles règles, adoptées à l'issue de près de 4 ans de consultation, vise à atténuer les effets négatifs des projets de développement soutenus financièrement par la Banque et qui peuvent aller de la construction de ponts à l'édification de centrales électriques dans des pays pauvres.

En 2015, l'institution elle-même avait fait son mea culpa après avoir constaté les déplacements forcés de population provoqués par certains de ses projets.

Les nouvelles règles qui entreront en vigueur en 2018 obligeront les États emprunteurs à conduire à un "examen élargi des risques sociaux et environnementaux" induits par ces projets et à garantir les droits des salariés qui y sont associés, notamment en bannissant "toute forme de travail forcé".

Les projets devront également "minimiser l'impact négatif sur l'environnement" et "éviter les déplacements forcés" de population, indiquent les nouvelles règles.

Tout en saluant certaines avancées, l'ONG Oxfam s'est dite "déçue et frustrée" par certaines "failles" notamment dans la protection des populations locales.

Le Bank Information Center, une ONG qui suit les activités de la Banque mondiale, a, lui, estimé que ces nouvelles règles manquaient de "force et de clarté".

Le président de la Banque mondiale, l'Américain Jim Yong Kim, a rejeté ces critiques et défendu "le meilleur compromis possible" qui permet d'éviter des "abus" sans empêcher les pays membres d'emprunter auprès de la BM. Selon lui, des critères de financement trop contraignants auraient risqué de "détériorer encore davantage" les perspectives économiques des pays pauvres, qui ont déjà plus de mal à se financer sur les marchés.


AFP/VNA/CVN

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