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Lionel Messi en blanc pour le PSG, lutte pour la balle contre le Lorientais, Enzo Le Fee dans le stade Yves Allainmat-Le Moustoir de Lorient, le 22 décembre lors de la dernière journée de Ligue 1 avant la pause hivernale. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Que vaut le PSG sans Kylian Mbappé, suspendu ? Pas mieux que des relégables qui restaient sur treize rencontres sans victoire.
Le constat fait froid dans le dos de l'entraîneur Mauricio Pochettino, dont les promesses non tenues sur l'amélioration du jeu de son équipe forment autant de pierres dans son jardin.
Les Parisiens ont concédé l'ouverture du score pour la 8e fois en 19 journées, Lionel Messi a été trop seul en attaque, Ramos a reçu deux cartons jaunes en cinq minutes (80e et 85e)...
"C'est à nous de perdre moins de ballons, d'être plus vigilants derrière et de pouvoir récupérer le ballon plus haut, mais aussi d'avoir plus de mouvement devant pour se créer plus d'occasions. Ce sont de petits détails qu'on peut améliorer, a reconnu le capitaine Marquinhos, au micro de Canal+. Les vacances vont vraiment faire du bien."
Heureusement pour "Poche", ses joueurs sont réguliers dans leurs performances décevantes, autant que dans leur capacité à se sauver in extremis par des trous de souris.
Au Moustoir, la tête d'Icardi (90e+2), qui a répondu au but de Thomas Monconduit (40e), lui a permis de soigner son bilan comptable - le PSG compte 13 points d'avance sur son nouveau dauphin Nice -, l'une des rares satisfactions de la phase aller.
Sans Mbappé, ni Neymar (blessé), ni Verratti (suspendu), soit trois de ses joueurs les plus créatifs, le technicien voulait que son équipe construise le jeu "de manière différente", en procédant "étape par étape".
Or ses hommes ont lu le mode d'emploi à l'envers : possession stérile, bloc statique, déchet technique... En première période, seules les inspirations de Messi ont apporté du danger.
Défense à trois
L'Argentin a trouvé le poteau sur une frappe éclair du gauche (26e), une action qui résume bien ses premiers mois en France, entre gestes géniaux et inefficacité (1 seul but en L1).
Lorient a eu plus de réussite : sur la belle frappe de Monconduit, la balle a heurté la barre transversale avant de rentrer dans la cage de Keylor Navas.
Mais les Bretons sont allés chercher leur bonne étoile, en alliant enthousiasme et usage efficace de la profondeur, avec les attaquants Terem Moffi (16e) et Dango Ouattara (12e).
Encore une fois, les Parisiens ont été menés, une habitude en décalage de ses énormes ambitions de domination.
Les joueurs de Lorient fêtent l'ouverture du score contre le Paris-SG, le 22 décembre au stade du Moustoir à Lorient. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quand il s'agit de jouer à onze contre onze, le PSG n'est pas l'équipe favorite pour remporter la Ligue des champions qu'elle aspire devenir dans les prochaines semaines.
En quête de solutions pour améliorer le jeu de son équipe, Pochettino, actif dans sa zone technique, a tenté un coup tactique à la mi-temps en faisant entrer Sergio Ramos.
Icardi en saveur inattendu
La présence de l'ancien capitaine du Real a permis le passage à un système à trois défenseurs centraux, une hypothèse souvent évoquée en conférence de presse, mais rarement adoptée.
"Sergio Ramos est entré parce qu'on voulait construire l'attaque de manière différente", en libérant les latéraux de leur travail défensif, a analysé Pochettino.
Mais cette stratégie n'a pas vraiment porté ses fruits, la faute à la soirée difficile qu'ont vécu Mauro Icardi et Angel di Maria.
Le "Goleador" Icardi a raté une balle d'ouverture du score dès la 2e minute. Cela a constitué le seul fait marquant de son match... jusqu'à son égalisation sur un centre d'Achraf Hakimi.
Le "Fideo" Di Maria a été aussi maladroit (32e, 56e, 65e, 90e+3). Il a essayé de combiner avec Messi, parfois de manière trop prévisible, à l'image de son équipe sans imagination.
Sur son banc, Pochettino a essayé de combler ce déficit d'idées, notamment en prenant la décision, originale, de faire entrer le jeune Sekou Yansané (75e) pour la première fois de la saison.
Mais à la fin, ce sont les exploits individuels qui font et défont les rêves du PSG. Messi a encore provoqué en fin de match (74e, 80e), sans succès, face à des Bretons regroupés dans leur surface. Jusqu'à Icardi.
AFP/VNA/CVN