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Le trophée de la Coupe d'Afrique des nations lors de la CAN 2019 remportée par l'Algérie contre le Sénégal, au Caire (Égypte) le 19 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Le 9 janvier, je viendrai voir (le match d'ouverture) entre le Cameroun et le Burkina Faso", a déclaré mardi 21 décembre devant la presse le Sud-Africain Patrice Motsepe, président de la Confédération africaine de football (CAF), après une rencontre avec le chef de l'État camerounais Paul Biya.
Le variant "Omicron est un énorme challenge", a toutefois souligné M. Motsepe, qui a assuré que "personne ne sera(it) admis dans les stades sans un test PCR", alors que les organisateurs avaient déjà annoncé l'obligation de vaccin et de test pour accéder aux stades. Le président de la CAF a également assuré être au courant de la prolifération des "faux tests" mais que l'organisation "traitait ces problèmes".
M. Motsepe a fait une déclaration devant la presse au côté du nouveau président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), l'ex-international des Lions Indomptables, Samuel Eto'o.
"Je serai également là quand le trophée sera remis par Eto'o", à la fin de la compétition, a poursuivi M. Motsepe.
"Ravi d'avoir échangé nos points de vue avec Patrice Motsepe", n'a pas tardé de twitter Paul Biya, 88 ans, dont 39 ans au pouvoir, poursuivant que le tournoi aurait bien lieu "au Cameroun comme prévu".
Infrastructures
Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, lors de la cérémonie de tirage au sort de la Coupe d'Afrique des Nations 2022 à Yaounde (Cameroun) le 17 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sur la question du retard dans les infrastructures, sujet de mécontentement de la CAF, le président de l'instance africaine de football a assuré que "du très bon travail avait été fait".
La principale préoccupation de la CAF concernait les abords du nouveau stade de Yaoundé, à Olembé, celui du match d'ouverture et de la finale, l'une des cinq enceintes où doivent se tenir les rencontres.
Le coup d'envoi de la 33e édition de la Coupe d'Afrique des nations, sera donc donné le 9 janvier dans cette enceinte qui peut accueillir quelque 60.000 personnes.
Des matches de la compétition se déroulement également dans les régions anglophones du pays, en proie à un conflit meurtier depuis plusieurs années entre des séparatistes et l'armée. Les autorités camerounaises "devraient s'abtenir d'organiser des matchs dans des régions où ils ne peuvent pas assurer la sécurité des joueurs et des fans", a écrit mardi 21 décembre l'ONG Human Rights Watch dans un communiqué, demandant également à Yaoundé de "mettre en place des mesures additionnelles pour éviter la propagation du COVID".
Internationaux
La semaine dernière, l'Association européenne des clubs (ECA) avait menacé de ne pas libérer les joueurs internationaux pour la CAN, s'inquiétant du protocole sanitaire de l'épreuve sur fond de pandémie.
En réponse, le gouvernement et la CAF avaient dévoilé jeudi 16 décembre le cadre sanitaire de l'épreuve basé sur les tests et les vaccins.
Mais l'ECA pointait surtout le risque d'une absence des internationaux plus longue que la période de mise à disposition prévue, en raison des "quarantaines et restrictions de déplacement" liées notamment à l'émergence du variant Omicron.
Ces derniers jours, les rumeurs autour d'une éventuelle annulation ou d'un nouveau report du tournoi, qui accueillera 24 équipes du continent, se faisaient de plus en plus insistantes.
Le 21 septembre 2014, à Addis Abeba, le Cameroun avait été désigné pays-hôte de la CAN-2019. En janvier 2019, la CAF avait estimé que le pays des Lions indomptables n'était pas prêt pour accueillir la compétition et en avait attribué l'organisation au pied levé à l'Égypte. La CAN devait finalement se tenir au Cameroun en 2021 mais avait été repoussée d'un an en raison de l'épidémie de coronavirus.
D'après un député d'opposition, plus de 3.000 milliards de Francs CFA (4,5 milliards d'euros) auraient déjà été consentis dans l'organisation de l'événement, un chiffre que le gouvernement n'a pas confirmé.
AFP/VNA/CVN