Parrainé cette année par l'actrice Elsa Zylberstein (France) et le réalisateur Pablo Trapero (Argentine), le pavillon "Les Cinémas du Monde", qui a été inauguré le 12 mai, a accueilli 12 jeunes réalisateurs venus d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine, d'Europe centrale et orientale, du Proche et du Moyen-Orient, dans le cadre de son programme "la Fabrique des cinémas", mis en place pour favoriser l'émergence de nouveaux talents dans les pays du Sud.
Le 13 mai, en présence de Clément Duhaime, administrateur de l'OIF, a été marqué par l'hommage rendu par la Francophonie à Tahar Cheriaa, critique de cinéma passionné, fondateur en 1966 des Journées cinématographiques de Carthage et parrain dès 1972 du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco). Premier directeur de la Culture à l'ACCT, actuelle Organisation internationale de la Francophonie, Tahar Cheriaa fut un chef de file visionnaire pour l'indépendance culturelle des cinémas du Sud. Cette journée organisée avec le soutien de l'Association des cinéastes tunisiens et la Chambre syndicale des producteurs tunisiens, s'articulera autour de la projection d'extraits du film de Mohamed Challouf Tahar Cheriaa, à l'ombre du Baobab, suivi d'une table ronde et de la remise, à titre posthume, de la médaille Senghor.
La Francophonie s'est imposée comme l'une des principales sources de financement des productions cinématographiques et télévisuelles des pays francophones en développement. Depuis la création en 1988 du Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud, plus de 1.600 œuvres de cinéma et de télévision ont bénéficié de son soutien. Le premier long métrage de fiction de Leïla Kilani (Maroc) Sur la Planche, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, en fait partie.
OIF/CVN