Un accord sur la signature d'un cessez-le-feu semble toutefois difficile à atteindre, Bangkok ayant affirmé vouloir résoudre le conflit sans ingérence extérieure.
La réunion "d'urgence" placée sous l'égide de l'ASEAN et organisée par l'Indonésie, qui la préside cette année, "va examiner les solutions possibles pour résoudre le conflit frontalier", a indiqué l'ASEAN dans un communiqué.
"Il existe une volonté forte pour régler, d'une manière pacifique, les divergences, comme s'y sont engagés les membres de l'ASEAN", a ajouté le ministre indonésien des Affaires étrangères, Marty Natalegawa, qui s'est proposé comme médiateur.
Ce conflit est un test pour l'ASEAN (Myanmar, Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam), un bloc régi par un principe de non ingérence dans les affaires intérieures de ses membres.
La Thaïlande et le Cambodge se disputent une zone frontalière qui abrite le temple de Preah Vihear, des ruines du XIe siècle dont le classement par l'UNESCO en 2008 avait provoqué la colère des nationalistes thaïlandais.
Les deux pays s'accusent mutuellement d'avoir déclenché les affrontements à l'arme lourde qui les ont opposés entre les 4 et 7 février, tuant dix personnes dont sept côtés cambodgiens.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé que les belligérants signent un "cessez-le-feu permanent".
La Thaïlande et le Cambodge ont donné leur accord le 22 février pour l'envoi d'observateurs indonésiens sur les lieux du conflit territorial qui les oppose et qui a fait une dizaine de morts début février, a annoncé l'ASEAN.
"La Thaïlande et le Cambodge se sont entendus pour inviter l'Indonésie, en tant que pays présidant l'ASEAN, à observer le cessez-le-feu", a indiqué la présidence de l'ASEAN dans un communiqué à l'issue de la réunion.
"L'Indonésie observera des deux côtés de la frontière. Les observateurs ne seront pas armés (...) Il ne s'agit pas d'une force de maintien de la paix", a précisé le ministre indonésien des Affaires étrangères.
AFP/VNA/CVN