Algérie : l'effet domino est "une invention de la presse"

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé qu'il ne croyait pas à l'effet domino pour l'Algérie, après les événements en Tunisie et en Égypte, et que ceci est une "invention de la presse", a rapporté l'agence de presse officielle APS.

"L'effet domino est une invention de la presse... Il fonctionne là où il doit fonctionner, mais pas partout et je ne crois pas qu'il s'applique à l'Algérie qui n'est ni l'Égypte, ni la Tunisie", a déclaré M. Medelci dans une interview au quotidien espagnol El Pais, parue le 20 février.

Bien qu'il ne croit pas à la contagion, M. Medelci reconnaît "être inquiet pour ce qui se passe aux portes" de l'Algérie.

Parlant de la tentative le 19 février de marche non-autorisée, initiée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), M. Medelci a rappelé que cette marche a été empêchée par les forces de l'ordre mais "des concentrations ont eu lieu à la place du 1er-Mai où, selon les informations fiables communiquées par la police, il n'y avait pas plus de 500 personnes", ajoutant qu' "il a été prouvé que les organisateurs de ces concentrations sont très minoritaires".

M. Medelci, qui a refusé d'indiquer la date exacte de la levée de l'état d'urgence, a souligné qu'à la faveur de cette décision (levée), les Algériens auront de nouveau la possibilité de manifester, mais pas à Alger où les manifestations "resteront interdites". "Nous avons gardé un mauvais souvenir des affrontements de 2001", a-t-il dit à propos de l'interdiction des marches dans la capitale.

Dans les autres pays, les manifestations se sont poursuivies.

En Libye, un bâtiment du gouvernement central dans la capitale a été incendié le 21 février, a rapporté la chaîne de télévision Al-Arabiya.

Des protestataires à Tripoli ont également saccagé les locaux de la télévision nationale dans la nuit du 20 au 21 février, et mis le feu à des bureaux de comités populaires, qui représentent les piliers du régime, selon le reportage.

Le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seïf al-Islam, a déclaré le 21 février au matin à la télévision que 84 manifestants, et non 250, comme rapporté par certains médias, avaient trouvé la mort en Libye, selon la chaîne de télévision Al-Jazeera, basée à Doha.

Les manifestants ont attaqué des installations routières à Benghazi. Plusieurs dizaines de protestataires ont été arrêtés, y compris un certain nombre de militants, a indiqué Seïf al-Islam, ajoutant que "les intérêts du pays étaient touchés et qu'un complot était ourdi contre la Libye par des éléments étrangers présents dans ce pays". Le fils du dirigeant libyen a également assuré que l'armée et la police ne s'en prendraient pas à la population.

Des dizaines de milliers de chiites ont aussi participé le 21 février à Saada, dans le Nord du Yémen, à une manifestation demandant la chute du régime du président Ali Abdallah Saleh.

Au Maroc, cinq personnes ont trouvé la mort et 128 ont été blessées -dont 115 membres des forces de l'ordre- lors de troubles ayant suivi les manifestations, par ailleurs largement pacifiques, qui se sont déroulées le 20 février, ont annoncé les autorités le 21 février.

XINHUA/VNA/CVN

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