Bien que la tension causée par les manifestants anti-gouvernementaux ait été atténuée, l'état d'urgence ne peut pas être levée immédiatement, a dit le Premier ministre, sans donner une date précise sur la levée de l'état d'urgence.
"Le gouvernement restera prudente, les forces de sécurité assureront la sécurité du public", a dit M. Abhisit.
Selon lui, le retrait des "chemises rouges" ne signifiait pas une victoire ou un échec d'une partie, mais la victoire de la société parce que la situation est retournée à la normale.
Le parlement thaïlandais sera le forum de rencontres et de négociations de toutes les parties pour aider le pays à surmonter les difficultés actuelles, a-t-il souligné.
Hier, le porte-parole du gouvernement Panitan Wattanayagorn a fait savoir que des groupes isolés de manifestants anti-gouvernementaux étaient encore signalés après la dispersion de la majorité des protestataires.
Ces rassemblements signalés dans "2 ou 3 endroits" de Bangkok étaient en voie d'être dispersés le 14 avril, a déclaré M. Panitan dans une allocution à la télévision nationale.
Les incidents "seront probablement bientôt terminés", a-t-il assuré.
L'armée thaïlandaise a repris le contrôle les 13 et 14 avril de la capitale thaïlandaise, secouée par des affrontements entre "chemises rouges" -surnom des partisans de l'ex Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra- et les forces armées. Les violences, qui se sont poursuivies pendant 2 jours, ont fait au moins 2 morts et 123 blessés, selon le dernier bilan communiqué par les services de secours.
Selon le porte-parole de l'armée, le colonel Sunsern Kaewkumnerd, "quelque 500 protestataires sans chemise rouge" étaient encore rassemblés hier après-midi dans un parc de Bangkok où ils tentaient, selon lui, "de répandre la haine contre les militaires parmi le public". Environ 80 soldats ont été déployés sur place et leur ont demandé de se disperser, a-t-il dit. Et d'ajouter que d'autres petits groupes de manifestants étaient signalés dans au moins 2 autres endroits de Bangkok.
Selon la police, des mandats d'arrêt ont été émis le 14 avril contre l'ex-Premier ministre thaïlandais en exil Thaksin Shinawatra et 12 de ses partisans à la suite des désordres dans le royaume.
"Thaksin et ses alliés ont été inculpés par un tribunal pour rassemblement illégal de plus de 10 personnes, menace de violence et atteinte à la paix civile", précise notamment le mandat d'arrêt.
XINHUA-AFP/VNA/CVN