Le ministre de l'Éducation et de la Formation, Pham Vu Luân, a passé en revue l'histoire des 65 années de développement de l'éducation vietnamienne. Sous le régime féodal, l'éducation nationale avait la chance d'avoir dans ses rangs des enseignants dont le prestige n'est plus à démontrer comme Chu Van An, Hô Quy Ly, Nguyên Trai, Lê Quy Dôn... A l'époque coloniale, les mouvements de résistance se sont multipliés contre l'éducation servile mise en place par les colonialistes français. Après la Révolution d'Août, l'éducation vietnamienne a connu de grands développements. Investir dans l'éducation est considéré comme investir en faveur du développement. La somme accordée à l'éducation est passée de 8% du budget d'État en 1990 à 20% en 2007. L'intégration de l'éducation à l'international est aussi renforcée.
À cette occasion, Pham Vu Luân a souligné les grandes contributions de Vu Dinh Hoè, premier ministre de l'Éducation nationale. Vu Dinh Hoè, né en 1912, était avocat et journaliste. Il est originaire du village de Luong Ngoc, commune de Thuc Khanh, district de Binh Giang, province de Hai Duong (Nord). Il est le 4e descendant du Docteur Vu Tông Phan (1800-1841).
Il a participé au groupe d'intellectuels progressistes Thanh Nghi, en tant que responsable de la revue littéraire, politique et économique Thanh Nghi, publiée du 15 mai 1941 à août 1945. Au poste de ministre de l'Éducation nationale, il a autorisé la réouverture de l'Université d'Indochine (rebaptisée aujourd'hui Université nationale de Hanoi), au sein de laquelle les cours étaient dispensés entièrement en vietnamien. Vu Dinh Hoè est ainsi devenu le pionnier de l'éducation nationale.
Quang Châu/CVN