Kurdes tués à Paris : incarcération du tireur présumé, tension franco-turque

Le tueur français présumé de trois Kurdes vendredi 23 décembre à Paris a été inculpé et incarcéré lundi 26 décembre alors que l'ambassadeur de France à Ankara était convoqué pour "propagande anti-Turquie".

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Des policiers et pompiers sur les lieux de tirs mortels dans le Xe arrondissement à Paris le 23 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le suspect, un retraité ex-conducteur de trains de 69 ans, qui a reconnu une "haine des étrangers pathologique", a été inculpé pour assassinat et tentative d'assassinat en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion, ainsi que pour acquisition et détention non autorisées d'arme, selon une source judiciaire. Dans la journée, plusieurs centaines de personnes s'étaient réunies pour une marche en hommage aux victimes.

Outre les trois Kurdes tués par balles dans le centre de Paris - Emine Kara, une responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, et deux hommes, dont l'artiste et réfugié politique Mir Perwer -, le suspect a blessé trois hommes, dont un gravement. Cinq des six victimes sont de nationalité turque, la dernière française.

L'attaque de vendredi 23 décembre a bouleversé la communauté kurde, qui a dénoncé un acte "terroriste" et mis en cause la Turquie. En réaction, l'ambassadeur de France en Turquie a été convoqué lundi 26 décembre par le gouvernement turc, Ankara protestant contre ce qu'elle perçoit comme une "propagande anti-Turquie" en France depuis le meurtre des trois Kurdes.

"Nous avons exprimé notre mécontentement face à la propagande lancée par les cercles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) contre notre pays, le gouvernement français et certains politiciens étant utilisés comme des instruments de propagande", a indiqué une source diplomatique turque.

Lundi 26 décembre, de petits autels avec photographies des victimes, bougies et fleurs, avaient été érigés sur le trottoir à l'endroit où les trois victimes ont été abattues, a constaté une journaliste de l'AFP. Une marche a conduit les participants vers une autre rue du quartier où trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avaient été tuées le 9 janvier 2013 à Paris, une affaire non résolue.

AFP/VNA/CVN


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