Le nouvel émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, le 29 février à New York. Photo : XINHUA/VNA/CVN |
Interrogé au cours d'une conférence de presse, sa première depuis sa nomination la semaine dernière, sur le message qu'il apportera à Damas, il a répondu : "le message est clair : les massacres et la violence doivent cesser et les agences humanitaires doivent avoir accès (à la population) pour faire leur travail et il est regrettable que cela ne soit pas le cas". L'ancien secrétaire général de l'ONU a aussi souligné "la nécessité d'un dialogue entre tous les acteurs" de la crise syrienne "dès que possible".
Estimant que sa mission était "une tâche très difficile, un défi ardu", il a fait valoir qu'il était "extrêmement important que tous acceptent qu'il n'y ait qu'un seul processus de médiation" en Syrie, "celui que l'ONU et la Ligue arabe m'ont demandé de conduire". Sinon, a-t-il expliqué, ses interlocuteurs syriens pourraient être tentés de jouer un médiateur contre l'autre. Pour lui, la communauté internationale doit "parler d'une seule voix pour que sa voix soit forte".
Les autorités syriennes ont refusé le 29 février à la responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, l'autorisation d'entrer en Syrie pour évaluer la situation humanitaire. Elle avait été chargée de cette mission par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et avait demandé notamment à pouvoir se rendre à Homs.
M. Ban, qui participait à la conférence de presse de Kofi Annan, s'est déclaré "extrêmement déçu" par ce refus et il a appelé les autorités syriennes à "respecter leurs obligations selon les lois internationales". Il les a aussi "invitées fermement à coopérer totalement" avec Kofi Annan, qui se rendra à Damas "dès que possible".
Selon des diplomates, M. Annan doit rester deux jours à New York pour des consultations portant notamment sur son mandat et la composition de son équipe. Il doit quitter New York le 2 mars après-midi pour se rendre au Proche-orient, avec pour première étape le Caire, où il rencontrera le secrétaire général de Ligue arabe, Nabil al-Arabi.
AFP/VNA/CVN