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Site d'une attaque à la voiture piégée, photographié le 29 octobre à Mogadiscio, en Somalie. |
"Le ministre de la Sécurité intérieure a donné des précisions sur l'incident à l'hôtel Nasa Hablod où, a-t-il dit, 27 personnes ont été tuées et d'autres secourues après l'intervention des forces de sécurité", a rapporté le ministre de l'Information Abdirahman Omar Osman, à l'issue d'un conseil des ministres dimanche 29 octobre.
Les membres du gouvernement présents, après en avoir délibéré, "ont finalement voté pour le renvoi des deux responsables, le chef de la police Abdihakim Dahir Said et le chef de l'agence nationale des renseignements Abdillahi Mohamed Sanbalooshe", a poursuivi le ministre.
Le ministre de la Sécurité intérieure Mohamed Abukar Islow "a suggéré que le chef de la police et le chef des renseignements soient renvoyés".
Cette décision intervient deux semaines après l'attentat au camion piégé du 14 octobre dans le centre de Mogadiscio, le plus meurtrier de l'histoire de la Somalie, qui avait fait au moins 358 morts et 228 blessés. Cet attentat n'avait pas été revendiqué. Mais les autorités n'ont aucun doute sur le fait que les shebab en étaient les auteurs.
Samedi 28octobre, ces derniers ont rapidement revendiqué la responsabilité d'une nouvelle attaque coordonnée, suivant un mode opératoire désormais éprouvé par cette organisation affiliée à Al-Qaïda.
Ils ont fait détoner deux véhicules chargés d'explosifs à proximité d'un hôtel, le Nasa Hablod, puis un commando d'au moins cinq hommes a pénétré dans l'établissement habituellement fréquenté par de nombreux hauts responsables politiques.
Trois shebab capturés
Le siège a finalement pris fin dans la nuit, après un assaut des forces de sécurité.
"Cinq hommes armés ont pénétré dans l'hôtel. Deux d'entre eux ont été tués et les trois autres capturés", a déclaré dans la matinée Abdiasiz Ali Ibrahim, porte-parole du ministère de la Sécurité.
Le président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit "Farmajo", a condamné cette attaque. "De telles atrocités ne nous dissuaderont jamais, ni ne nous décourageront de combattre les terroristes", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Mais la répétition des attentats de ces derniers mois, avec des charges explosives de plus en plus puissantes, a mis au jour des dissensions importantes parmi les responsables sécuritaires du pays.
AFP/VNA/CVN