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La Française Camille Prigent en kayak slalom (K1) aux JO de Paris, le 28 juillet à Vaires-sur-Marne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En terminant 3e des qualifications samedi, Prigent, victorieuse le mois dernier de la prestigieuse étape de Coupe du monde d'Augsbourg, en Allemagne, avait suscité beaucoup d'espoirs. Mais elle a beaucoup moins bien négocié la seconde journée de compétition : déjà en difficultés en demi-finale (7e), elle n'a pas vraiment réussi à redresser la barre en finale avec une pénalité.
"Il y a vraiment une figure qui m'a posé problème en demie et en finale, l'enchaînement des portes 6-7-8, je n'ai pas su comment aborder cette figure", a-t-elle analysé.
"J'avais la vitesse, j'étais vraiment dans le temps, il ne m'a pas manqué grand-chose. Je suis à la fois très frustrée et super contente d'avoir vécu ces Jeux à la maison et d'avoir vu tout le public derrière moi, c'était incroyable", a insisté la kayakiste qui, issue d'une famille très impliquée dans le kayak slalom, a assisté à ses premiers JO, comme spectatrice à deux ans en 2000 à Sydney.
Et Prigent peut encore espérer repartir de Vaires-sur-Marne avec une médaille en kayak cross, une course en confrontation inspirée du BMX ou du skicross qui fait ses débuts olympiques cette année.
"Au Championnat du monde 2023, a-t-elle rappelé, j'avais eu beaucoup de frustration du slalom, mais j'étais allée chercher de belles choses en kayak cross".
"Le plus beau jour de ma carrière"
En attendant le kayak cross, programmé du 3 au 5 août, l'équipe de France peut débloquer son compteur dès lundi grâce à Nicolas Gestin, qui aborde la demi-finale en favori après avoir survolé les qualifications.
L'Australienne Jessica Fox sur le podium de l'épreuve de kayak des JO-2024 le 28 juillet à Vaires-sur-Marne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Petite consolation pour le bouillant public de Vaires-sur-Marne, la nouvelle championne olympique de K1, née à Marseille, parle parfaitement français. L'Australienne Jessica Fox est la fille de deux légendes du slalom, le Britannique Richard Fox et la Française Myriam Jerusalmi qui se sont installés en Australie avant les JO-2000.
En difficultés en demi-finales, Fox, 30 ans, a survolé la finale pour s'offrir son deuxième titre olympique après son sacre en canoë à Tokyo, sa cinquième médaille olympique, devant la Polonaise Klaudia Zwolinska, 2e, et la Britannique Kimberley Woods, 3e.
"C'est le plus beau jour de ma carrière. Gagner ce titre en kayak que j'attendais tant, en plus en France, c'est magique. Je sens le soutien des Français", a déclaré Fox.
"Elle représente un peu ces deux cultures, elle navigue dans les deux pays, elle court pour l'Australie parce qu'elle a commencé là-bas, mais gagner ce titre en France, il n'y a pas de mots, c'est spécial", a renchéri sa mère et entraîneure.
Leur moisson est peut-être loin d'être finie : Jessica Fox participera également à l'épreuve de canoë et au kayak cross dans l'espoir de réaliser un impressionnant et inédit triplé.
AFP/VNA/CVN