JO-2016 : après l'orgie sous le soleil, la disette sous la pluie pour la France

Cinq médailles mardi 9 août, zéro pointé mercredi 10 août : les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour les Bleus aux Jeux de Rio, qui sont allés de désillusion en désillusion, sous une pluie persistante.

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Le Français Denis Gargaud après sa victoire en canoë slalom, le 9 août 2016 aux JO de Rio.
Photo : AFP/VNA/CVN

"On a pris une calotte" : la phrase du Directeur technique national du judo résume bien la journée tricolore mercredi 10 août.

Rien en judo, y compris pour Gévrise Emane, triple championne du monde et quintuple championne d'Europe, surprise par une Britannique inconnue dès les huitièmes. Rien en escrime, avec les éliminations en quarts de finale des fleurettistes Ysaora Thibus et Astrid Guyart. Et rien pour Sébastien Combot, 8e de la finale de kayak slalom.

Le Breton de Lannion espérait revivre dans le torrent artificiel de Deodoro les émotions de son titre de champion du monde 2007 au Brésil. Raté.

Au total, une cinquantaine de médailles étaient au programme mercredi 10 août. Aucune n'est tombée dans l'escarcelle des Bleus, plus spectateurs qu'acteurs.

Spartacus bat Froome

Pour Terry Bouhraoua et le rugby à VII, l'ambition était grande également. Mais ils sont eux aussi tombés en quarts, contre les surprenants Japonais (12-7), déjà tombeurs des Néo-Zélandais dans leur groupe.

Tout est en fait parti de travers pour les Bleus mercredi 10 août, y compris quand la victoire était au rendez-vous, comme les Bleus, contre la Serbie (76-75). Et le fautif ici est Tony Parker : grâce à son magnifique shoot à 30 secondes de la sirène, il a certes qualifié les Bleus pour les quarts de finale, en leur offrant la 3e place du groupe. Mais il leur a surtout assuré une rencontre contre l'ogre américain en demi finale. Bref, la bande à "TP" ne sera pas en finale le 21 août, dernier jour des JO de Rio.

Si l'humeur était morose dans le camp bleu, du côté des "papys" ça va plutôt bien.

Lors du contre-la-montre, en cyclisme sur route, ce sont deux vétérans qui se sont imposés : triplé pour l'Américaine Kristin Armstrong, 42 ans, après ses titres olympiques de 2008 à Pékin et de Londres en 2012 ; et doublé pour le Suisse Fabian Cancellara, alias "Spartacus", 35 ans, déjà vainqueur à Pékin en 2008.

Le Britannique Chris Froome, grand favori après sa troisième victoire dans le Tour de France, espérait faire mieux que sa troisième place de Londres en 2012. Il a finalement fait pareil, derrière le Néerlandais Tom Dumoulin.

Quant à Michael Phelps, il nage, plus que jamais. Jamais rassasié, le stakhanoviste des bassins était déjà de retour à la piscine de Barra mercredi matin 10 août, après avoir décroché ses 24e et 25e médailles olympiques mardi soir 9 août .

Une dizaine d'heures après ses 20e et 21e titres olympiques (sur 200 m papillon, relais 4x200 m libre), et avec "cinq heures de sommeil", Phelps s'est tranquillement qualifié pour les demi-finales du 200 m quatre nages, donnant déjà rendez-vous pour la finale jeudi soir 11 août. "Je suis un peu fatigué, mais ça va, je ne me sens pas si mal", a juste commenté Phelps.

Adrian, pour imiter Tarzan

Du côté de la natation française, par contre, les courses s'arrêtent souvent en séries. Comme le relais 4 x 200 m féminin, sorti sans gloire, en regardant voler le quatuor américain de Katie Ledecky, "la Phelps au féminin", déjà titrée deux fois à Rio, et désormais à une étape d'un triplé 200-400-800 jamais réalisé depuis 1968.

Et c'est peut-être un troisième Américain qui sera la star de la soirée, avec Nathan Adrian, en finale du 100 m, face aux meilleurs sprinters du monde, et notamment le longiligne Australien Cameron McEvoy.

Pour Adrian, l'objectif est clair : s'imposer, pour devenir le premier Américain à conserver son titre depuis 88 ans et un certain Tarzan, alias Johnny Weissmuller.

Pour le suspense, par contre, il faudra aller du côté de Salvador, dans le Nord du Brésil, où la "seleçao olimpica" de Neymar, l'attaquant star du FC Barcelone, va affronter le Danemark, à 22h00 (03h00 jeudi françaises).

Une défaite, voire même un nul, et le Brésil serait éliminée au premier tour de la seule compétition de "futebol" qu'elle n'a jamais gagnée dans son histoire. Et c'est l'Irak qui pourrait se qualifier à sa place. L'humiliation serait à la hauteur du 7-1 encaissé à domicile contre l'Allemagne, en demi-finale de "son" Mondial-2014.


AFP/VNA/CVN

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