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Carte localisant en Azerbaïdjan la région séparatiste du Nagorny Karabakh, avec dates clés des derniers affrontements. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les 15 membres du Conseil de sécurité expriment "leur soutien à l'appel lancé par le secrétaire général aux deux côtés pour arrêter immédiatement les combats, désamorcer les tensions et reprendre sans tarder des négociations constructives", précise leur déclaration adoptée pendant une réunion d'urgence demandée par les pays européens du Conseil (Belgique, Estonie, Allemagne, France et Royaume-Uni).
Le texte, court, affirme enfin le "plein soutien" du Conseil au "rôle central des coprésidents (États-Unis, Russie, France) du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) et ont exhorté les parties à travailler en étroite collaboration avec eux pour "une reprise urgente du dialogue sans conditions préalables". L'Arménie avait affirmé plus tôt mardi 29 septembre qu'un chasseur-bombardier turc soutenant l'Azerbaïdjan avait abattu un de ses avions militaires, ce qu'ont aussitôt démenti Ankara et Bakou, au troisième jour de combats meurtriers dans la région disputée du Nagorny Karabakh.
Une intervention militaire directe turque marquerait un tournant majeur après des combats qui ont fait près de 100 morts et qui se poursuivent malgré les appels au calme de la communauté internationale. Une guerre ouverte entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan risquerait de déstabiliser le Caucase du Sud et d'y entraîner les puissances régionales, au premier rang desquelles la Turquie et la Russie.
Depuis dimanche 27 septembre, les forces de l'enclave séparatiste du Nagorny Karabakh, soutenue politiquement, militairement et économiquement par l'Arménie, et celles de l'Azerbaïdjan s'affrontent dans les combats les plus meurtriers depuis 2016. Le Kremlin a appelé mardi 29 septembre la Turquie, qui soutient Bakou, à œuvrer au rétablissement de la paix au Nagorny Karabakh.
La veille, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis que son pays resterait "aux côtés" de l'Azerbaïdjan "par tous les moyens". Vladimir Poutine s'est entretenu mardi soir 29 septembre au téléphone avec le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, à la demande de ce dernier, et a souligné "la nécessité urgente d'un cessez-le-feu" et de "désamorcer la crise".
Le bilan officiel s'établissait mardi 29 septembre à 97 morts, à savoir 80 soldats séparatistes et dix-sept civils : douze en Azerbaïdjan et cinq côté arménien. Mais les deux camps affirment chacun avoir tué des centaines de militaires ennemis. "Il y a une guerre, il y a beaucoup de destructions, de victimes, un grand nombre de militaires sont impliqués", a pour sa part déclaré Nikol Pachinian dans un entretien la chaîne de télévision russe Rossïia 1, "Nous percevons cela comme une menace existentielle pour notre peuple".
AFP/VNA/CVN