Karabakh
Arménie - Azerbaïdjan : des dizaines de morts dans les combats

Des combats toujours plus meurtriers ont fait rage lundi 28 septembre entre l'Azerbaïdjan et les séparatistes arméniens du Nagorny Karabakh, tandis qu'un discours incisif du président turc en soutienà Bakou a nourri les craintes d'une escalade dans le Caucase.

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Un obus non-explosé sur une route près de Tatar, en Azerbaïdjan, le 28 septembre.

Depuis dimanche 27 septembre, les forces de l'enclave séparatiste, soutenue politiquement, militairement et économiquement par l'Arménie, et celles de l'Azerbaïdjan s'affrontent dans les combats les plus meurtriers depuis 2016.

Lundi soir 28 septembre, les autorités du Nagorny Kaarabak ont annoncé que 26 séparatistes arméniens de plus avaient été tués lors d'affrontements avec les forces azerbaïdjanaises.

Plus tôt, le porte-parole du ministère arménien de la Défense, Artsroun Hovhannisyan, a fait état d'une offensive "massive" des forces azerbaïdjanaises sur les flancs sud et nord-est de la ligne de front.

Le bilan, incomplet, s'établissait donc lundi soir 28 septembre à 95 morts, dont 11 civils : neuf en Azerbaijan et deux côté arménien. Le bilan réel pourrait être bien plus lourd, les deux camps affirmant chacun avoir tué des centaines de militaires ennemis.

L'Azerbaïdjan, pays turcophone à majorité chiite, réclame le retour sous son contrôle du Nagorny Karabakh, province montagneuse peuplée majoritairement d'Arméniens, chrétiens, dont la sécession en 1991 n'a pas été reconnue par la communauté internationale.

Or le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi 28 septembre l'Arménie à mettre fin à ce qu'il a qualifié d' "occupation du Nagorny Karabakh".

"La Turquie continuera à se tenir aux côtés du pays frère et ami qu'est l'Azerbaïdjan, de tout notre cœur et par tous les moyens", a-t-il dit, encourageant Bakou à "prendre les choses en main".

Un kiosque endommagé par des éclats d'obus à Tatar, en Azerbaïdjan, le 28 septembre.

"Ingérence" turque

Les autres puissances - Russie, États-Unis, France, Iran, UE, ONU - ont appelé à une cessation immédiate des hostilités. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir d'urgence mardi 29 septembre à 21h00 GMT, à huis clos, pour évoquer la situation, selon des diplomates interrogés par l'AFP.

Selon des diplomates, une déclaration pourrait être publiée à l'issue de la réunion, soit par le Conseil de sécurité, soit par les membres européens de l'instance si un consensus n'est pas trouvé avec les autres partenaires.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé que la priorité était de "mettre fin aux hostilités, pas à déterminer qui a raison et qui a tort".


AFP/VNA/CVN

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