France
Castex et les régions : confiance sur la relance, méfiance sur le COVID-19

Jean Castex et les présidents de région ont mis en scène lundi 28 septembre leur "confiance" retrouvée pour "co-piloter" le plan de relance, même si la gestion de la crise sanitaire "parasite" leur relation depuis la semaine dernière.

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Le président de Régions de France et de la région Provence Alpes Côte d’Azur, Renaud Muselier (gauche), et le Premier ministre Jean Castex à Matignon, le 28 septembre à Paris.

La signature à Matignon d’un accord de "co-pilotage" du plan de relance de 100 milliards d'euros sur deux ans "scelle l’accord entre les régions et l’État pour unir leurs forces face à la crise qui est là, qui est devant nous", s’est réjoui le Premier ministre Jean Castex.

Une rencontre "historique" pour le président de Régions de France, Renaud Muselier, ainsi que pour Matignon qui insiste sur le "renouvellement du dialogue".

"Il est tout à fait symbolique et important que nous nous employions à territorialiser au maximum les interventions de ce plan pour qu’il se fasse au plus près des gens, des entreprises et des territoires", a assuré Jean Castex.

"C’est un changement de méthode très impressionnant", a salué le président de la région Provence Alpes Côte d’Azur, qui ne cache pas que ses relations avec M. Castex sont meilleures qu’avec son prédécesseur Edouard Philippe. "Il y a une sorte de contrat de confiance sur la démarche", s’est-il félicité.

Si "le contrat de confiance" est acquis pour faire face à la crise économique entre l’État et les régions, il est nettement moins évident pour la gestion de la crise sanitaire, depuis les annonces de la semaine dernière du gouvernement sur la fermeture des bars, déploré avec force par les collectivités pour le manque de concertation.

"Il y a un parasitage entre les deux opérations", a reconnu M. Muselier à sa sortie de Matignon, reconnaissant que les présidents avaient demandé "que ce qui s’est passé à Marseille ne se renouvelle pas" lors des prochaines annonces du gouvernement.

La présidente d’Île-de-France, Valérie Pécresse, a d’ailleurs redouté que le même scénario se reproduise. "Je crains surtout que le gouvernement agisse seul sans nous associer parce qu’à la fin cela retombe toujours sur nous", a-t-elle affirmé après la rencontre.


AFP/VNA/CVN

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