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Présidentielle américaine
Kamala Harris promet à l'Amérique un "nouveau chemin" d'unité

Kamala Harris a voulu "tracer un nouveau chemin" d'unité en acceptant jeudi 22 août l'investiture du Parti démocrate pour la présidentielle de novembre, qui l'opposera à Donald Trump.

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La traditionnel lacher de ballons à la fin de la convention démocrate, à Chicago, le 22 août.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je promets d'être la présidente de tous les Américains", a dit la vice-présidente de 59 ans, vêtue d'un tailleur-pantalon sombre, sous les ovations assourdissantes des milliers de délégués.

Dans un discours plein d'autorité, souvent solennel, Kamala Harris a parfois pris des accents résolument patriotiques : "Dans le combat de toujours entre la démocratie et la tyrannie, je sais où je suis. Et je sais où doivent se tenir les États-Unis", a-t-elle déclaré.

Après avoir fini, sous la traditionnelle avalanche de ballons aux couleurs de l'Amérique, elle est restée sur scène à savourer l'exaltation, rejointe par son mari Doug Emhoff ainsi que par son colistier Tim Walz et des membres de leurs familles.

"Au nom de tous les Américains, peu importe leur parti, leur race, leur genre", "au nom de tous ceux dont l'histoire ne peut s'écrire que dans la plus grande nation du monde, j'accepte votre nomination pour devenir présidente des États-Unis", a lancé la candidate.

"Elle a voulu non seulement nous rassembler et nous rassurer mais aussi en appeler au camp adverse", a réagi Shani Henry, une déléguée du Montana.

Pour le plus grand discours de sa vie, la Californienne avait choisi comme fil rouge le parcours de sa mère, indienne.

"J'ai vu comme le monde la traitait parfois. Mais ma mère n'a jamais perdu son calme. Elle était forte,courageuse", a affirmé la candidate, ajoutant avoir appris d'elle "à ne jamais (se) plaindre de l'injustice, mais à agir contre".

L'ancienne procureure de Californie a parlé de réformer un système d'immigration "défaillant", de promouvoir une économie "qui permette à chacun de réussir" et de rétablir une garantie du droit à l'avortement dans tout le pays.

L'essentiel pour elle n'était toutefois pas de détailler un programme, mais bien de convaincre l'Amérique de sa stature présidentielle.

La vice-présidente américaine et candidate démocrate Kamala Harris avant son discours d'investiture lors de la convention démocrate, le 22 août.  
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je serai une présidente qui nous réunit autour de nos plus hautes aspirations. Une présidente qui dirige et écoute", a déclaré Kamala Harris.

Gravité

Son allocution, même accompagnée de clameurs, a apporté une soudaine gravité à la convention démocrate, qui depuis lundi s'est déroulée dans une atmosphère de fête, avec une salle souvent transformée en vaste discothèque.

Mais point de Beyoncé. Les réseaux sociaux ont bruissé de rumeurs toute la journée sur une venue de l'immense star, qui a donné à la campagne son hymne officiel avec sa chanson Freedom.

Devant Kamala Harris, la grande majorité des représentants et représentantes venus de tous les États américains portaient du blanc.

La candidate démocrate Kamala Harris et son colistier Tim Walz (centre), avec leurs époux, à l'issue de la convention démocrate, à Chicago, le 22 août. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Cette couleur, associée aux grands combats politiques des femmes, témoigne de leur espoir de la voir devenir la première femme à diriger les États-Unis, après le scrutin du 5 novembre.

Les sondages donnent à Kamala Harris une légère avance dans les intentions de vote au niveau national.

Ce n'est en rien une garantie de victoire, à 74 jours d'un scrutin qui se jouera certainement, comme en 2016 et 2020, dans une poignée d’États clés.

Tant de choses peuvent se passer d'ici là. En quatre semaines ahurissantes, l'Amérique a bien vu son actuel président, Joe Biden, abandonner sa candidature et son ancien président, Donald Trump, être victime d'une tentative d'assassinat.

Vendredi 23 août, les lignes pourraient bouger encore. Selon les médias américains, le candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr va jeter l'éponge et apporter son soutien au milliardaire républicain.

"Mettons-nous au boulot", a écrit sur X l'ancien président Barack Obama, dont la campagne de 2008 a été constamment évoquée cette semaine à Chicago, après le discours.

AFP/VNA/CVN

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