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Manifestation de la CGT pour les salaires, le 27 octobre à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les mobilisations connaissent "des hauts et des bas" et les périodes de congés scolaires sont moins favorables, a reconnu le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez. "Mais il y a besoin de continuer à maintenir cette pression pour qu'il y ait augmentation des salaires", a-t-il justifié au départ de la manifestation parisienne à Montparnasse.
La CGT réclame une augmentation du Smic, une indexation de tous les salaires sur l'inflation et une revalorisation du point d'indice des fonctionnaires, a rappelé M. Martinez qui va "demander une réunion à Elisabeth Borne" sur ces thèmes. Sur le refus réitéré mercredi soir 26 octobre d'Emmanuel Macron d'indexer les salaires sur les prix, M. Martinez a jugé que le président de la République était "plus que jamais hors sol".
A Toulouse, seulement une centaine de personnes ont défilé.
"La taille de la mobilisation n'est pas importante, ce qui est important c'est ce qui se passe actuellement dans les boîtes", assure Cédric Caubere, responsable départemental de la CGT. "On voit que les luttes sont en train de payer. Les vannes sont en train de s'ouvrir, le patronat et le gouvernement n'ont plus le choix", a-t-il jugé.
Le secrétaire générale de la CGT, Philippe Martinez, à la manifestation parisienne pour les salaires, le 27 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C’est compliqué, il n’y a pas tous les syndicats. D'autres attendent la réforme des retraites. Mais au niveau de la CGT on est là pour s’inscrire dans la durée", a jugé Guy Laurent, 51 ans, salarié d’Orange et manifestant parisien.
"Au lieu d’augmenter les salaires on nous fait marcher à la prime. C’est la carotte. Ça n’est pas la même chose qu’une hausse des salaires. Une prime ce n’est pas compté dans retraite", a expliqué Christine Roquet, 64 ans, maîtresse de conférence à l'université Paris 8.
Au plus fort de la grève dans les raffineries et de ses conséquences sur les automobilistes, la mobilisation du 18 octobre avait rassemblé 107.000 manifestants dans toute la France selon la police (300.000 selon le syndicat), avec des grèves dans le nucléaire et les transports.
Si la CGT s'était dite "assez satisfaite" de cette journée, cette mobilisation n'avait pas débouché sur un élargissement des mouvements sociaux comme l'espéraient les organisateurs.
A la différence de la journée du 18 octobre, FO, Solidaires et la FSU ne seront pas de la partie. La CGT espère que ces organisations la rejoindront pour une autre journée de mobilisation déjà annoncée pour le 10 novembre.
AFP/VNA/CVN