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Les syndicats mobilisent le 18 octobre pour les salaires et contre les réquisitions. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La circulation des trains régionaux en Ile-de-France sera perturbée avec un TER et un train Intercités sur deux en moyenne. Il sera "légèrement perturbé" sur les trains Ouigo ainsi que sur le réseau Atlantique, tout comme les liaisons France-Espagne et Eurostar, ont annoncé lundi 17 octobre la SNCF et la RATP.
À Paris, le trafic des bus RATP sera également perturbé avec deux bus sur trois en moyenne, tandis que le trafic du métro sera normal sur la plupart des lignes et légèrement perturbé sur les lignes 6, 12 et 13. Trois RER sur quatre fonctionneront sur les portions des lignes A et B opérées par la RATP.
La CGT recensait ce week-end "140 points de rassemblement dans toute la France, ce qui est déjà bien" compte tenu du court délai laissé aux militants pour s'organiser, a relevé la secrétaire confédérale Céline Verzeletti.
La CGT, FO, Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et la Vie lycéenne, ont annoncé jeudi 13 octobre l'organisation de cette journée de mobilisation interprofessionnelle, dans le prolongement des actions des salariés de l'industrie pétrolière, et en réaction à la décision du gouvernement de recourir à l'arme des réquisitions pour faciliter la distribution de carburant.
Une démarche qui a "mis le feu aux poudres", selon le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez. Et que le gouvernement n'a pas l'intention d’abandonner : affirmant que "le temps de la négociation (était) passé", le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé lundi sur BFM TV à "libérer les dépôts de carburants et les raffineries".
Illustration de cette fermeté, le dépôt de Feyzin (Rhône) sera réquisitionné lundi 17 octobre à partir de 14h00, en plus de celui de Mardyck (Flandres), selon le ministère de la Transition énergétique. Invité de France Inter lundi 17 octobre, M. Martinez a suggéré au gouvernement "d'organiser la distribution de carburant" et de "se mettre autour d'une table" avec les syndicats pour "discuter d'une augmentation du Smic, d'une échelle mobile des salaires".
Force ouvrière, qui n'avait pas participé à la précédente journée de mobilisation interprofessionnelle à l'appel de la CGT, le 29 septembre, a cette fois franchi le pas. "La réquisition, c'est inacceptable et ça n'est jamais la bonne solution", a expliqué son secrétaire général Frédéric Souillot sur Public Sénat lundi 17 octobre.
Autres motifs de mécontentement pour des millions de salariés. L'inflation qui pèse sur le pouvoir d'achat, le durcissement à venir des règles d'indemnisation des chômeurs, la réforme des retraites attendue pour la fin de l'année.
Vers la grève reconductible ?
Responsables syndicaux et gouvernement seront particulièrement attentifs mardi au nombre de grévistes, notamment dans les secteurs stratégiques - transports, énergie... -, et aux éventuels appels à la grève reconductible qu'ils pourraient décider, par exemple dans le secteur ferroviaire. Les cheminots peuvent escompter que l'approche des vacances scolaires de la Toussaint incite la direction de la SNCF à négocier.
A Paris, le trafic des bus RATP sera également perturbé avec deux bus sur trois en moyenne. |
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Mais le DRH de la SNCF François Nogué, a déjà prévenu lundi 17 octobre qu'il n'envisageait pas d'accélérer le calendrier de négociation sur les salaires prévus en janvier, mais assure qu'un geste pourrait être fait en accordant la rétroactivité des augmentations salariales sur le dernier trimestre 2022.
Cette journée sera aussi l'occasion de mettre en lumière des secteurs moins visibles, comme l'agroalimentaire ou les "oubliés du Ségur" du médico-social, selon M. Martinez. Si la journée du 29 septembre avait vu environ "un million de salariés" cesser le travail, Céline Verzeletti espère cette fois-ci "deux ou trois fois plus". "Cela va monter crescendo", veut-elle croire. Dans la fonction publique, le préavis de grève couvre la période du 18 au 31 octobre, ce qui est selon elle inhabituelle.
La "Marche contre la vie chère" conduite par Jean-Luc Mélenchon dimanche 16 octobre à Paris est de bon augure pour la suite, pense-t-elle. La manifestation a réuni 140.000 participants selon les organisateurs, 30.000 selon une source policière et 29.500 selon un comptage du cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont l'AFP.
L'ancien candidat à la présidentielle a salué un "immense succès" et l'émergence d'un "nouveau Front populaire". Après l'avoir envisagé, la CGT avait-elle décidé de ne pas participer à cette Marche, disant préférer des revendications sur les "salaires" plutôt que sur la "vie chère".
AFP/VNA/CVN