>>Retour sur terre de trois astronautes de l'ISS
De gauche à droite : l'Américaine Peggy Whitson, le commandant de bord russe Oleg Novitsky et le spationaute français Thomas Pesquet à Baïkonour, le 16 novembre. |
Ni la neige qui a recouvert le cosmodrome kazakh de Baïkonour, d'où la Russie est désormais la seule à pouvoir envoyer des hommes sur l'ISS, ni les températures glaciales ne devraient empêcher les 310 tonnes du lanceur Soyouz de s'arracher du pas de tir, comme prévu, à 02h20 heure locale le 18 novembre (20h20 GMT le 17 novembre).
La Russie a la réputation d'effectuer ses lancements par tous les temps, et Thomas Pesquet deviendra le dixième Français à s'envoler dans l'espace, le premier depuis 2008. Pour l'ancien pilote de ligne, âgé de 38 ans, débutera une mission de 186 jours nommée "Proxima", essentiellement dédiée à la recherche scientifique.
À bord de l'ISS, Thomas Pesquet étudiera ainsi l'impact de l'apesanteur sur la musculature, dont les résultats pourraient aider à soigner les myopathies. Il essaiera aussi des technologies susceptibles de révolutionner la purification de l'eau ou des matières autonettoyantes utilisables à terme dans les hôpitaux...
Pas moins de 62 expériences au total pour le compte de l'ESA ou du CNES, l'agence spatiale française. Sans compter les 55 autres expériences menées en coopération avec les agences américaine, canadienne et japonaise. Pour une de ces expériences, le Français a même dû subir un prélèvement d'un petit morceau du mollet qui pourra ainsi être comparé avec les muscles du Français après son séjour dans l'espace.
Mais la vie dans l'ISS aura aussi ses bons côtés. "On aura de la nourriture de chef étoilé avec nous", a souri Thomas Pesquet lors de sa dernière conférence de presse avant le départ, le 15 novembre, en référence aux langues de bœuf au foie gras truffé, aux suprêmes de volaille aux morilles et aux magrets de canard confits préparés par les chefs Alain Ducasse et Thierry Marx pour les fêtes de fin d'année et conditionnés pour être mangés en apesanteur.