>>Twitter taille dans ses effectifs
Twitter suspend des comptes de l'extrême droite américaine. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Parmi les comptes disparus le 16 novembre figurent celui de Richard Spencer, un représentant en vue du mouvement de la "droite alternative" qui défend des idées nationalistes et se dit partisan de la supériorité de la race blanche, ainsi que les comptes associés à son magazine et à son centre de réflexion.
"Fondamentalement, l'intégralité de ma présence numérique sur Twitter a été suspendue", a indiqué Richard Spencer dans une vidéo publiée sur YouTube. "C'est du stalinisme d'entreprise; il y a une énorme purge en cours", a-t-il accusé.
Il a également comparé les suspensions de comptes sur Twitter à la "nuit des longs couteaux", durant laquelle Adolf Hitler avait fait assassiner ses opposants en 1934 afin de consolider son pouvoir en Allemagne.
Interrogé par l'AFP, Twitter a renvoyé à ses règles d'utilisation qui interdisent "les menaces violentes, le harcèlement, les conduites haineuses", et souligné un passage indiquant qu'il n'autorisait pas les comptes "dont le premier objectif est d'inciter à faire du mal à d'autres". Il a aussi rappelé sa promesse de prendre des mesures pour mieux appliquer ces règles.
Twitter avait encore annoncé le 15 novembre le lancement d'un nouvel outil pour combattre le harcèlement: il a étendu la fonction "mute", qui permet aux utilisateurs de bloquer les notifications concernant des comptes de "trolls" ou de personnes envoyant des messages inappropriés. Plus direct, il permettra aussi de signaler les abus dont sont victimes d'autres utilisateurs.
Les réseaux sociaux sont actuellement en plein examen de conscience après avoir été accusés d'aider Donald Trump à remporter l'élection présidentielle américaine en laissant notamment circuler de fausses informations. Ils peinent également depuis longtemps à trouver un équilibre entre la liberté d'expression et la lutte contre les intimidations et les agressions.
Twitter avait ainsi indiqué en août avoir suspendu 360.000 comptes depuis mi-2015 dans le cadre de sa lutte contre les publications faisant la promotion du terrorisme.