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L'avenir de l’espadon méditerranéen est en péril, selon un responsable du WWF. |
La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta), responsable de la conservation des thons et espèces apparentées dans l'océan Atlantique et la Méditerranée, ne devrait cependant pas prendre de décisions sur ces deux dossiers avant la fin de sa réunion, le 21 novembre.
"Cette année est celle de l'espadon" de Méditerranée, souligne Ilaria Vielmini, de l'ONG Oceana. Si la Cicta (regroupant l'Union européenne et 50 pays) ne s'en occupe pas, "ce sera un échec pour le stock (les effectifs, ndlr) de cette espèce mais aussi pour l'organisation" elle-même, qui célèbre ses 50 ans cette année, estime-t-elle.
"Les scientifiques ont établi que le stock est en très mauvais état, il faut un plan de reconstitution", souligne-t-elle.
Pour Giuseppe Di Carlo, directeur de l’Initiative marine méditerranéenne du WWF, "l'avenir de l’espadon méditerranéen est en péril". "Les captures ont diminué de quasiment 50% au cours des 20 dernières années. Elles comprennent de plus en plus de juvéniles qui n'ont pas eu le temps de se reproduire, mettant en péril la survie de l'espèce", écrit-il dans un communiqué.
L'adoption d'un "plan de rétablissement pour les populations d’espadon" permettrait d'assurer "la survie des pêcheries méditerranéennes qui en dépendent", insiste le WWF.
Selon le comité scientifique de la Cicta, la biomasse du stock reproducteur d’espadons, c'est-à-dire le poids cumulé de tous les individus capables de se reproduire, est 88% en-dessous des niveaux nécessaires pour maintenir le stock durablement. Les captures sont également deux fois plus élevées qu’elles ne devraient l'être et 70% des poissons capturés sont trop jeunes (moins de 3 ans).
L'UE pourrait proposer l'instauration d'un quota pour ce poisson pêché essentiellement par l'Italie (45% des prises), suivie du Maroc, de l'Espagne et de la Grèce.
Les participants à la réunion au Portugal devraient par ailleurs maintenir les quotas de thon rouge, fixés à 19.296 tonnes pour 2016 et 23.155 tonnes pour 2017, en attendant une nouvelle évaluation du stock, prévue l'année prochaine.
Le sort des requins devrait aussi figurer au menu des discussions.
S'inquiétant du sort du requin bleu et du requin-taupe bleu, le WWF demande à la Cicta d'"établir des plans de gestion à long terme, incluant l'établissement de quotas de captures, pour assurer la survie de ces espèces emblématiques".
Quatre organisations (Shark Trust, Shark Advocates International, Project Aware, Ecology Action Centre) ont également réclamé une limitation des captures de requins bleus, lundi 14 novembre dans un communiqué commun.