>>Le match Boeing-Airbus donne le coup d'envoi du Salon du Bourget
La cérémonie, qui se déroule trois ans après le lancement du projet, est prévue vers 15h00 GMT en présence des élus et acteurs économiques de cette ancienne capitale de la Louisiane française.
"Avoir une ligne d'assemblage aux États-Unis va accroître notre visibilité", assure Fabrice Brégier.
Située sur l'ancienne base militaire de Brookley où étaient construits des avions de la Seconde Guerre mondiale et à proximité des restes des Chantiers navals, l'usine américaine d'Airbus est un complexe de 47 hectares dont la moitié est bâtie.
Le constructeur dispose d'une réserve foncière de 47 hectares supplémentaires s'il souhaite se développer.
Sous les yeux de Boeing
Après avoir passé des contrôles de sécurité et parcouru plusieurs centaines de mètres on débouche sur le "320 Airbus Way".
Devant l'entrée flotte un drapeau américain à côté de la bannière du constructeur.
Pour marquer d'une pierre blanche ce "jour qui change la donne dans le secteur aéronautique" selon M. Brégier, Airbus affiche fièrement sa nouvelle identité.
Une espèce de cocarde aux couleurs américaines entourant un avion Airbus guide vos pas tout au long de la visite qui commence par un hangar où sont entreposées les pièces des deux premiers appareils assemblés sur ce site pour être livrés aux compagnies aériennes JetBlue et American Airlines. La première livraison est attendue au Printemps 2016.
Dans l'atelier d'assemblage aux dimensions d'une cathédrale parée ci et là de la bannière étoilée, deux avions en cours de construction occupent les deux premières stations sur les cinq que compte la chaîne.
Sur un site voisin, un Boeing 757 appartenant à la société de logistique FedEx, qui est en train d'être transformé en avion cargo, est témoin de ce débarquement d'Airbus sur ce qui a toujours été considéré comme le fief du constructeur de Seattle (Ouest).
L'usine de Mobile va assembler des appareils de la famille du monocouloir A320 (A319, A320 et A321), son best-seller lancé en 1988. À partir de 2017, ce sera au tour de l'A320 Neo, la version remotorisée et plus économe en carburant.
Airbus espère y produire quatre avions par mois à partir de 2018, soit 40 à 50 par an. Mais l'avionneur souligne qu'il a les capacités d'en assembler huit par mois.
L'assemblage d'un avion représente un peu moins de 10% du prix, selon Fabrice Brégier.
Le site, dont les travaux ont coûté 600 millions de dollars, emploie actuellement 260 personnes. Au pic de la production, il en comptera un millier, promet Airbus, qui a bénéficié de 158 millions de dollars de subventions publiques sous la forme d'abattements fiscaux et d'aides directes.
La majorité des salariés a suivi des stages dans des usines européennes d'Airbus.
"Ça fait du bien de voir finalement Airbus ici", se réjouit Sandy Stimpson, maire de Mobile, qui assure que cette ville portuaire de 195.000 habitants et dont le taux de chômage (6,2%) est supérieur à la moyenne nationale n'a jamais désespéré même après que le groupe eut remisé au placard ses projets suite à la perte de l'appel d'offres sur les avions ravitailleurs du Pentagone en 2011.
Salaires bas
En s'implantant à Mobile, Airbus, qui estime à quelque 5.000 la demande pour de nouveaux avions en Amérique du Nord dans les 20 prochaines années, espère jouir d'un argument commercial de poids auprès des compagnies américaines qui sont en train de renouveler leurs flottes.
Il y a trois ans, sa part de marché aux États-Unis était de 20%, contre 80% pour Boeing. Depuis l'annonce de Mobile, elle est passée à 40%.
En produisant en zone dollar, monnaie dans laquelle sont vendus les avions, Airbus va moins dépendre des variations de la parité euro/dollar.
En outre, "Mobile fait pression sur les syndicats en Europe parce que le coût de la main-d'oeuvre est moins cher en Alabama", explique Richard Aboulafia, chez Teal Group Corporation.
Ancien État ségrégationniste, l'Alabama a l'un des salaires minimum les plus bas des États-Unis - 7,25 dollars de l'heure - et les grèves y sont rares. Les charges salariales sont 30% moins élevées qu'en Europe.
Airbus assure qu'il n'y aura pas de délocalisation des emplois vers les États-Unis. "Un emploi à Mobile en crée quatre en Europe" car les pièces des avions restent fabriquées sur le Vieux Continent, affirme Fabrice Brégier.
La cérémonie, qui se déroule trois ans après le lancement du projet, est prévue vers 15h00 GMT en présence des élus et acteurs économiques de cette ancienne capitale de la Louisiane française.
"Avoir une ligne d'assemblage aux États-Unis va accroître notre visibilité", assure Fabrice Brégier.
Le Pdg d'Airbus, Fabrice Bregier, lors d'une conférence de presse à Mobile, en Alabama, à la veille de l'inauguration de la première usine du groupe aux États-Unis. Photo : AFP/VNA/CVN |
Située sur l'ancienne base militaire de Brookley où étaient construits des avions de la Seconde Guerre mondiale et à proximité des restes des Chantiers navals, l'usine américaine d'Airbus est un complexe de 47 hectares dont la moitié est bâtie.
Le constructeur dispose d'une réserve foncière de 47 hectares supplémentaires s'il souhaite se développer.
Sous les yeux de Boeing
Après avoir passé des contrôles de sécurité et parcouru plusieurs centaines de mètres on débouche sur le "320 Airbus Way".
Devant l'entrée flotte un drapeau américain à côté de la bannière du constructeur.
Pour marquer d'une pierre blanche ce "jour qui change la donne dans le secteur aéronautique" selon M. Brégier, Airbus affiche fièrement sa nouvelle identité.
Une espèce de cocarde aux couleurs américaines entourant un avion Airbus guide vos pas tout au long de la visite qui commence par un hangar où sont entreposées les pièces des deux premiers appareils assemblés sur ce site pour être livrés aux compagnies aériennes JetBlue et American Airlines. La première livraison est attendue au Printemps 2016.
Dans l'atelier d'assemblage aux dimensions d'une cathédrale parée ci et là de la bannière étoilée, deux avions en cours de construction occupent les deux premières stations sur les cinq que compte la chaîne.
Sur un site voisin, un Boeing 757 appartenant à la société de logistique FedEx, qui est en train d'être transformé en avion cargo, est témoin de ce débarquement d'Airbus sur ce qui a toujours été considéré comme le fief du constructeur de Seattle (Ouest).
Une maquette de A-320 et en arrière-plan, Allan McArtor, patron des activités d'Airbus en Amérique du Nord, lors d'une conférence de presse le 13 septembre à Mobile, en Alabama. Photo : AFP/VNA/CVN |
L'usine de Mobile va assembler des appareils de la famille du monocouloir A320 (A319, A320 et A321), son best-seller lancé en 1988. À partir de 2017, ce sera au tour de l'A320 Neo, la version remotorisée et plus économe en carburant.
Airbus espère y produire quatre avions par mois à partir de 2018, soit 40 à 50 par an. Mais l'avionneur souligne qu'il a les capacités d'en assembler huit par mois.
L'assemblage d'un avion représente un peu moins de 10% du prix, selon Fabrice Brégier.
Le site, dont les travaux ont coûté 600 millions de dollars, emploie actuellement 260 personnes. Au pic de la production, il en comptera un millier, promet Airbus, qui a bénéficié de 158 millions de dollars de subventions publiques sous la forme d'abattements fiscaux et d'aides directes.
La majorité des salariés a suivi des stages dans des usines européennes d'Airbus.
"Ça fait du bien de voir finalement Airbus ici", se réjouit Sandy Stimpson, maire de Mobile, qui assure que cette ville portuaire de 195.000 habitants et dont le taux de chômage (6,2%) est supérieur à la moyenne nationale n'a jamais désespéré même après que le groupe eut remisé au placard ses projets suite à la perte de l'appel d'offres sur les avions ravitailleurs du Pentagone en 2011.
Salaires bas
En s'implantant à Mobile, Airbus, qui estime à quelque 5.000 la demande pour de nouveaux avions en Amérique du Nord dans les 20 prochaines années, espère jouir d'un argument commercial de poids auprès des compagnies américaines qui sont en train de renouveler leurs flottes.
Il y a trois ans, sa part de marché aux États-Unis était de 20%, contre 80% pour Boeing. Depuis l'annonce de Mobile, elle est passée à 40%.
En produisant en zone dollar, monnaie dans laquelle sont vendus les avions, Airbus va moins dépendre des variations de la parité euro/dollar.
En outre, "Mobile fait pression sur les syndicats en Europe parce que le coût de la main-d'oeuvre est moins cher en Alabama", explique Richard Aboulafia, chez Teal Group Corporation.
Ancien État ségrégationniste, l'Alabama a l'un des salaires minimum les plus bas des États-Unis - 7,25 dollars de l'heure - et les grèves y sont rares. Les charges salariales sont 30% moins élevées qu'en Europe.
Airbus assure qu'il n'y aura pas de délocalisation des emplois vers les États-Unis. "Un emploi à Mobile en crée quatre en Europe" car les pièces des avions restent fabriquées sur le Vieux Continent, affirme Fabrice Brégier.
AFP/VNA/CVN