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Le tremblement de terre s'est produit à 05h49 locales (le 11 septembre à 20h49 GMT) et son épicentre se situait dans la baie de Tokyo, à une profondeur de 57 kilomètres, d'après l'agence japonaise qui a évalué la magnitude à 5,2, contre 5,4 pour l'institut de surveillance géologique américain USGS.
La capitale a été secouée pendant environ 10 secondes, une partie ressentant des secousses de niveau 5 sur l'échelle japonaise, signifiant qu'une personne peut trouver difficile de se maintenir debout. Dans la commune de Chufu, située dans la préfecture de Tokyo, les secousses n'avaient pas été aussi fortes depuis celles du 11 mars 2011, déclenchées par un mégaséisme de magnitude 9.0 au large des côtes nord-est qui avait provoqué un gigantesque et meurtrier tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima.
Dégâts causés par le tremblement de terre à Tokyo, le 11 septembre 2015 |
"Il n'y a pas eu de dégâts rapportés dans l'immédiat", a indiqué la chaîne de télévision NHK, qui a interrompu ses programmes pour les consacrer à ce séisme.
Quelques personnes ont cependant été bloquées dans des ascenseurs et au moins 11 auraient été légèrement blessées, dont une femme âgée en tombant de son lit et d'autres en étant touchées par des chutes d'objets, selon la NHK citant les services de secours. "Il faut être vigilant car des répliques peuvent se produire dans les trois ou quatre jours à venir", a déclaré un sismologue de l'Agence nationale de météorologie.
Les trains et métros de la capitale ont été arrêtés momentanément pour vérifier les voies. "Il faut aussi veiller aux risques accrus de glissements de terrain, du fait des sols fragilisés par les fortes pluies de la semaine", a ajouté le spécialiste de l'agence. Le Japon vient de connaître les pires pluies depuis des décennies, qui ont fait trois morts et plusieurs disparus dans l'Est.
Tokyo redoute à tout moment dans les prochaines décennies un très fort séisme de magnitude 7 ou supérieure dont l'épicentre se trouverait sous la capitale et qui, selon l'expert de l'agence de météorologie, serait d'une ampleur 1.000 fois supérieure. Des plans de secours sont prêts et des exercices effectués régulièrement.
Les constructions de la mégapole sont dotées de systèmes parasismiques censés permettre de résister à une séisme très violent (niveau le plus élevé des secousses ressenties sur l'échelle nippone).
Le Japon est situé à la jonction de quatre plaques tectoniques et enregistre chaque année plus de 20% des tremblements de terre les plus puissants recensés dans le monde.
AFP/VNA/CVN