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"Disons le clairement, nous nous comportons mal", a déclaré Ali Mokdad, l'un des auteurs de l'étude qui montre que les décès évitables ont augmenté de 23% entre 1990 et 2013, alors même que les chercheurs ont tenu compte de l'augmentation et du vieillissement de la population. "Il ne nous viendrait pas à l'idée de ne pas changer l'huile dans sa voiture, mais lorsqu'il s'agit de son propre corps, nous ne faisons pas autant attention", ajoute-t-il.
Des Indiens fument le 30 mai 2014 à New Delhi |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au total, 79 facteurs de risque comportementaux, environnementaux ou professionnels ont été passés en revue dans 188 pays.
Comme en 1990, l'hypertension artérielle - qui constitue un risque majeur de maladies cardiovasculaires et qui peut facilement être contrôlée - arrive en tête des risques évitables en 2013, contribuant à plus de 10 millions de décès dans le monde.
Le tabac arrive globalement en seconde position des principaux facteurs de risque associés aux décès, devant l'obésité et un taux de sucre trop élevé dans le sang.
Mais au-delà de ces risques déjà bien identifiés, les auteurs de l'étude mettent pour la première fois en avant une combinaison de 14 facteurs alimentaires qui seraient, selon eux, responsables de 21% de l'ensemble des décès en 2013, principalement par le biais de maladies cardiovasculaires. Parmi ces facteurs figure notamment une alimentation pauvre en fruits ou en légumes et au contraire trop riche en viandes, en sel et en boissons sucrées. Mais les risques varient également selon les sexes et selon les pays concernés.
Si le tabagisme arrive en seconde position chez les hommes avec 4,4 millions de décès dans le monde en 2013, il n'arrive qu'en sixième position chez les femmes (avec 1,4 million de décès).
Chez les enfants de moins de 5 ans, la malnutrition arrive en tête, avec 1,3 million de décès en 2013, principalement en Afrique.
L'obésité arrive en revanche en tête des risques au Moyen-Orient et en Amérique latine tandis que la pollution de l'air intérieur joue un rôle important en Asie du Sud et du Sud-Est.
En Afrique subsaharienne en revanche, les risques sont dominés par une combinaison de malnutrition infantile, d'eau contaminée, de relations sexuelles non protégées et d'alcoolisme.
"Il existe un grand potentiel pour améliorer la santé en évitant certains risques comme le tabac ou une mauvaise alimentation ainsi qu'en s'attaquant aux risques environnementaux comme la pollution atmosphérique", souligne pour sa part le Dr Christopher Murray, de l'Université de Washington qui a coordonné l'étude.
AFP/VNA/CVN